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Live Report by Nathan Charpentier, soirée Origin @Dièze (Montpellier) – 01/04/16

C’est un jour pluvieux qui m’accueille et douche quelque peu ma motivation en ce vendredi. Franchement je passe ma journée (et maintenant ma soirée) trempé comme un poisson…(c’est nul je sais)…. Bref, j’arrive au Dièze les pieds dans des flaques et la tête déjà lessivée, je n’attends qu’une chose: rentrer dans une salle bien chaude et tout oublier.

Je rentre dans une première salle de taille moyenne, quoique relativement haute de plafond le son rend plutôt bien, le VJ se fait plaisir avec trois écrans répartis sur les murs autour du DJ.

Mais ce qui m’intéresse vraiment c’est la salle principale, où Behzad & Amarou chauffe une salle pour l’instant assez vide. En même temps il n’est que 1h du mat donc faut bien laisser aux gens le temps d’arriver.

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Niveau espace c’est la déguste. La salle est bien répartie avec une grande scène, deux bars, quelques canapés et un niveau sonore assez satisfaisant. L’ambiance est sympa mais ça manque un peu d’énergie donc je décide de prendre une petite bière et d’aller fumer une clope histoire de faire connaissance avec quelques Montpelliérains.

Après une longue discussion sur la physique quantique et ses nombreux mystères (je m’y attendais pas à celle la !), je retourne dans la 1ère salle pour Derrick May qui devrait arriver sur scène. Il est 2h30 et il commence son set avec un peu de retard; enfin le show peut commencer.

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Tout de suite, ma première impression de niveau sonore disparaît. Un point qui m‘a toujours impressionné chez les grands DJs est leur capacité à adapter le système son à leur talent.

Tout de suite les basses ressortent beaucoup mieux et j’ai l’impression qu’on a augmenté le volume de quelques décibels, ce qui est probablement le cas.

La salle s’est considérablement remplie mais l’ambiance est toujours un peu molle, je dois repousser une fille trop bourrée qui tombe sur tout le monde, la faute aux carrelage de salle de bain ? On y reviendra.

Sur le set de Derrick pas de grand discours de nécessaire. Personnellement je n’ai jamais été déçu en allant le voir et ce n’est pas près de commencer. Après le set titanesque des 30 ans de Metroplex, j’attendais impatiemment de le revoir (deux fois par ans c’est un minimum vital).

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Après 20 min de set, je sens que le niveau sonore monte encore d’un cran, je pense qu’on atteint le bon palier, son set est réellement lancé : décollage.

La foule commence à chauffer un peu plus, on voit les habituels portées avec 2 types faisant tourné leur t-shirt devant Derrick qui les ignore royalement, le mauvais goût n’atteint point les bonnes vibes.

Vers 4h00 je remarque Derrick en train de “sentir” ses platines (je dis bien sentir car ce serait “feel” le terme le plus approprié – il pose sa main dessus pour vérifier l’équilibre du plateau mais on dirait vraiment qu’il communie avec ses platines, il peut sentir leur âme).

Apparemment les aiguilles sont à chier (disons le franchement vu les grimaces qu’il fait), et il doit les échanger plusieurs fois. En tout cas son set n’en pâli pas.

Pendant qu’il joue Let’s Prance on le voit se moquer gentiment d’un mauvais danseur au premier rang. Il mime ses mouvements qui ressemble plus à une crise d’épilepsie qu’à de la danse, ce qui est assez drôle à voir 🙂

Vers la fin de son set on le voit aussi féliciter une fille du 1er rang qui apparemment satisfait à ses exigences en matière de mouvements corporel (au moins il y en a quelques uns qui savent danser ici, tout n’est pas perdu).

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Quand Derrick finit son set sur une très belle  track de Systematic Recordings, on sent que la foule a eu ce qu’elle voulait, les applaudissements ne finissent pas et Derrick vient serrer deux trois paluches et écouter des propos élogieux à souhait.

The Driver (l’alias techno de Manu le Malin) enchaîne sans transition sur de la techno mentale, plus lent et moins rythmique, ce qui ralenti un peu le mouvement sur le carrelage trempé (et sur lequel j’ai du m’adapter pour danser sans tomber 20 fois). Je pars donc vers la 2ème scène que je n’ai visité que très brièvement avant le set de Derrick May. Il est 4h30 et c’est Jérôme Pacman aux manettes d’une ambiance techhouse de base mais entraînante. Ça passe, mis à part le sol glissant qui commence sérieusement à me taper sur le système.

Une bonne petite foule dans cette salle qui ne doit pas dépasser les 100 personnes à vue de nez, assez bien pour une ambiance minimal house & techno. Après avoir dansé un peu je retourne voir le bon vieux Manu, mais pas assez vite pour ne pas voir un gars se tauler en grande pompe (on sait pourquoi hein!).

The Driver au volant, c’est vraiment très très mental effectivement. Autant je pouvais lâcher mes moves avec Derrick, là c’est un peu plus compliqué. C’est toujours très prenant mais au niveau du cerveau, les jambes ne bougent plus toutes seules. Ma troupe lève le camp. It’s time to get outta here!

Au final je serai bien resté plus longtemps parce qu’il pleut toujours tabarnak !

Franchement j’ai plus l’impression d’avoir fait un Paris-Brest qu’un Marseille-Montpellier mais tant pis, toute sortie est définitive donc on est laissé à notre choix tout pourri : il faut nager à la maison.

Dans l’ensemble c’était une belle soirée, des Djs talentueux mais un choix atypique pour le duo de têtes d’affiches. Ça ne laissait pas de grande chance de rester dans la même ambiance toute la soirée (pour une Detroit night on reviendra). Quelque peu déçu par les lumières de la salle principale qui ne m’ont pas du tout convaincu ! Le VJ et le système son ont fait une super job, même si Derrick et The Driver n’ont besoin que de platines pour faire des shows exemplaires. Niveau son et ambiance on ne peut pas faire mieux !

Bref, quelques petites améliorations à apporter mais une belle première, qui présage de belles soirées de retour aux Origins ! Oh putain faut aller se coucher…

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