Dynam’hit a pu faire de belles rencontres au Babel Med Music. On a notamment fait connaissance avec Makemeprod, une toute jeune société de production locale bien sympathique. On voulait vous la présenter et pour ce faire quoi de mieux que de s’intéresser à ses artistes. Gaïo est l’un d’eux et se livre à vous !

Dynam’hit : Salut à toi, Gaïo ! Pour commencer cette interview pourrais-tu te présenter et raconter ton parcours musical ? Comment es-tu arrivé à faire de la musique ton métier ?

Gaïo: Salut à vous ! Je suis donc Gaïo, je viens du sud de la France, je chante depuis une quinzaine d’années, avec des groupes de potes, de compos, de reprises, et quand j’ai goûté à la scène, j’ai su que c’était « ça ».
Ensuite, pas mal d’expériences très différentes m’ont amenées à réaliser que faire de la musique, et faire mes musiques était ce que je savais faire, ma passion en somme ! Cela allait ainsi devenir ma façon de vivre dans la société, not easy but exciting.

Je tiens également à dire que tout cela a été possible grâce à Marina Cortin Gaëlle Jeandon, mes amies de longue date, deux Grandes Dames d’affaires et managers aux grands cœurs qui ont créé leur label autour de Gaïo et Isaya. Je les remercie !

DH : D’une manière plus générale, pour que nos lecteurs puissent mieux te cerner , pourrais-tu nous décrire ton univers musical et tes goûts musicaux ?

Gaïo: Je fais des chansons par besoin d’exprimer quelque chose de stocké en moi, un besoin d’exorciser, de tourner des pages, de crier mes peurs, mes amours, ma vision de cette vie qui reste et restera une vaste blague. J’aime en rire et j’aime rire en me rappelant me regarder dans le miroir à travers le regard des autres.

Ma musique émerge du voyage de chaque expérience que je vis et que nous vivons tous dans notre propre « monde ».

La voix pour moi est un instrument mélodique, rythmique, spirituel qui est un garde fou pour mon esprit. J’affectionne la guitare, le ukulélé, mais aussi plein d’autres instrus avec lesquels j’aime m’amuser : looper, ravanatah indien, castagnettes, cajon, carillon, saxo… une éternelle quête des couleurs musicales.

Pour la plupart, mes chansons sont en anglais, par influence j’imagine. Toute la musique afro américaine 60-70s, Otis Redding, Ray Charles, le blues aussi, et puis il y a eu Lauren Hill, Jeff Buckley, Devendra Banhart. Et plus récemment Alt-J, Asaf Avidan, la musique africaine traditionnelle, le flamenco entre musique chant, et danse… c’est large !!! J’écris aussi en espagnol et en français, et des collaborations avec des auteurs français sont en cours…

DH : Quelle est ta première claque musicale qui t’a donnée envie de faire ta propre musique ?

Gaïo: Ma première claque musicale c’est Michael Jackson avec Thriller. Une sorte d’ovni qui sait te toucher sans même le savoir et te relier avec l’amour universel par une spontanéité sans égal ! Tout : voix, showman, charisme, originalité, avant-garde, folie ! C’est ça !

DH: Si on se plonge dans le passé, quel artiste mort aimerais-tu ranimer pour voir un de ses concerts ?

Gaïo: Il n’y en a pas qu’un ! Mais l’artiste qui me vient en premier c’est Bob Marley !

DH: Et quel artiste récent que tu trouves particulièrement intéressant aimerais-tu bien rencontrer ?

Gaïo: Un artiste que je trouve bien sympathique et qui a récemment éveillé ma curiosité dans un documentaire que j’ai regardé sur Arte, c’est Patrice.

DH: Peux-tu nous citer une anecdote ou un concert marquant lors de tes dernières tournées ?

Gaïo: Il arrive souvent de « drôles » de trucs pendant mes concerts. Il semblerait que je fasse bugger les systèmes électriques, électroniques ! cata’man !

Ça me fait penser qu’une fois, en pleine chanson, on était à fond avec le public et mes musiciens et là BIM ! Coupure totale inexplicable et inexpliquée du son. Je me suis vu en plein western avec les bottes de paille qui roulent sur le sol… de là on s’est rapproché des gens en acoustique et ça a été l’apogée du concert, une sorte d’immense proximité soudaine avec les gens, qui nous a fait vivre LE KIFF. C’était top !

DH : 2012 vient de se clôturer, quel est l’artiste/album de l’année 2012 pour toi ?

Gaïo: Pour moi, ma découverte 2012, qui est un concentré de tout ce que j’aime, c’est Alt-J. Tesselate, Breezeblocks, et je vous conseille de vous poser et de mettre l’interlude vocal, magique.

DH : Parlons de ton actualité maintenant. J’ai cru comprendre qu’un EP est sorti le 19 Mars 2012 et qu’un autre est prévu le 15 Avril 2013. Tu peux nous en dire plus ?

Gaïo: Alors l’EP que nous sortons ce 15 avril 2013 est la version augmentée de l’EP 2012 : 3 nouvelles chansons, un 8 titres qui représente ces trois premières années de Gaïo.

On a fait cet EP avec mes musiciens, Emmanuel Reymond à la contrebasse et Fabien Cartalade aux drums et trombone, mais aussi trompette & orgamon.

J’y ai inclus un mantra du Bouddha Medecine , un titre en espagnol ainsi que deux nouveaux morceaux solo, un en français, « Si je n’m’abuse » qui est un gros trip perso que j’ai eu envie de partager, et « Stars » qui est THE titre du moment pour moi, on en a d’ailleurs fait un clip qui sortira le 6 mai 2013.

DH : Du coup, j’imagine qu’on peut s’attendre à une tournée, notamment dans certains festivals cet été ?

Gaïo: On en est à récolter des dates et à préparer notre été dont une date magique qui est prévue pour le 18 mai à Nîmes, première partie de Maceo Parker, du lourd !

On va participer au festival du Queyras Libre, au fonctionnement très singulier, et puis d’autres festoches où on partagera la scène avec Tryo, le groupe mythique de notre adolescence !

Et puis on a peut-être une opportunité de tournée en Inde avec les alliances françaises, mon REVE. Je vous propose de rester connecté : [www.gaio-music.com->http://www.gaio-music.com/], toutes les infos concerts et autres !

DH : Tu as signé sur un label tout jeune. Pourquoi cette décision ?

Gaïo: Comme j’ai pu vous l’expliquer un peu plus haut, MakeMeProd est une histoire de famille, on s’est réuni entre amis autour de mon projet Gaïo et celui d’Isaya.
A chacun sa compétence pour fabriquer notre histoire.

L’union fait la force, la confiance, la détermination mais aussi rêves et rires.

Et comme on le sait très bien: « qui part de zéro apprend la valeur de chaque pas ». De plus, on y croit, et en trois années de dur labeur, on est déjà dans les bacs, j’ai eu la chance de jouer quatre fois à l’Olympia ! Whatelse ? Plus de moyens certes mais on va y arriver.

DH : Le 9 Avril au WAAW, tu vas participer à la soirée de lancement de ton nouvel EP avec ISAYA, la deuxième artiste du label. Peux-tu nous parler d’elles ? Il y a une certaine complicité entre vous, non ?

Gaïo: Isaya c’est deux sœurs jumelles au style, aux mélodies et aux voix vraiment extraordinaires !! Une source d’inspiration !

Elles puisent leurs influences dans la oldschool music : blues, soul, country, bluegrass ! Mélangez de la Carter Family, ajoutez de l’Aretha Franklin, une bonne pincée d’Otis Redding sans oublier d’incorporer de la Janis Joplin et du chant celte ! J’adore !

Elles sont deux grands talents qui fusionnent et boom ! Une magie, un grand mysticisme qui s’empare de l’espace autour d’elles…. Bref je suis fan !

Elles sont de grandes amies, on s’est connu à l’âge de 11 ans, on a toujours ri, puis on a chanté ensemble dans des groupes de reprises soul Les Mama’s pendant quelques années, puis elles ont participé aux début de Gaïo en posant des chœurs sur mes compos.

On est entré pour nos projets respectifs dans la même production familiale MakeMeProd et on s’fait des co-plateaux, des radios parfois, qu’est-ce que c’est cool ! L’aventure continue !

DH : Tu sembles originaire de la région PACA, un petit mot sur la scène musicale folk de la région ?

Gaïo: La scène musicale marseillaise est très riche en artistes originaux. C’est un gros mix d’influences qui se côtoient et se rencontrent parfois. J’aime l’émulsion du sud !

Il y a des artistes comme Oh Tiger Mountain qui ont su imposer leur singularité et ça me plait.

DH : Une dernière petite question typique de cet interview : quelle musique mettrais-tu pour ton enterrement ?

Gaïo: « Black Bird » de Simon & Garfunkel ou bien « et quand il pète il troue son slip » de Sébastien Patrick !

DH: Merci beaucoup Gaïo pour cet entretien et bonne continuation !

Rédigé par

Rodolphe

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