Une histoire comme on les aime avec une fin qui finie bien. Voici en résumé la « success story » de Benjamin Booker, serveur dans un café en novembre 2013, en live en mai 2014 au fameux Late Show de David Letterman sans même avoir sorti d’album. Celui-ci est finalement paru le 19 Août 2014 et sonne comme un retour simple (et non simpliste) aux origines du rock. Dynam’hit Webradio était passé à côté de cet album et son histoire. Il est temps de corriger cela.


 

Le garçon ne prépare rien, ni  même son succès. C’est en enregistrant quelques titres sur l’ordinateur de sa soeur et en le mettant sur le net que le blog Aquarium Junkyard les a diffusés en premier. De la méthode de diffusion à sa musique, l’artiste reste naturel, impulsif, instinctif. C’est d’abord avec le titre Violent Shiver que Benjamin Booker se fait connaitre. Outre le très bon riff bluesy d’introduction et le grunge mis au service du blues, on capte la voix chaude et rocailleuse de l’enfant de Nashville qui en un titre, parvient à nous convaincre d’écouter l’intégralité de son album.

Après ce premier titre qui a fait connaitre l’artiste,  on essaye d’imaginer ce que pourrait donner cette voix si marquée sur une mélodie plus calme à un tempo plus lent. C’est avec bonheur qu’on découvre  le titre Slow Coming : une douceur musicale en opposition parfaite avec le thème de la chanson et son clip traitant des violences raciales.  Saisissant.

 Accompagné d’un batteur et d’un bassiste, Benjamin Booker nous livre un rock authentique en rappelant les pionniers du genre. Il ne s’en cache pas, l’écriture de ses morceaux est très intuitive, laissant exprimer sa rage et sa mélancolie d’une manière très libre. Lors de l’enregistrement en studio, peu de fioritures électroniques à disposition. L’artiste préfère un album franc et brut quitte à subir les critiques d’un public qui y verrait un manque de travail et d’originalité. Le titre Have You Seen My Son ? reflète parfaitement l’approche frontale de l’artiste.

En bref, Benjamin Booker est tout simplement une belle promesse d’avenir pour le rock, le blues, le punk et tous les autres styles qu’il voudra bien mêler avec talent à ses sentiments, le tout, couché sur du papier musique. L’album se clôture avec By The Evening, une ballade un peu moins tendre que ce qu’elle voudrait faire croire : comme une surprise qui en annoncerait d’autres à venir…

Rédigé par

Corentin Lorenzo

Animateur radio aux émissions Back To School et Rock Pulse // Responsable d'émission Rock Pulse // Membre du pôle communication de Dynam'hit Webradio et Community Manager