1ère chronique musicale d’une longue série si intérêt il y a, en commençant doucement cette année après la salve de dingueries qu’ii nous ai tombé sur la gueule pour ceux ayant réussi à sortir de leur coma Post-Nouvel An et zieuter l’actualité.

 

Bon, alors, dans ma longue vie de vingt-quatre printemps, j’ai pu apercevoir pas mal de récurrences dans mes soirées. On va alors commencer par le début du début d’une soirée classique : le before avec ce qu’on peut y écouter musicalement si le nombre de décibels n’est pas trop élevé ou si la conversation autour des études sup’ du groupe est à un volume suffisamment bas pour être esquivé.

Départ timide

 

Souvent, c’est assez silencieux, et cela comprend que 3-4 personnes, collocs non inclus. Là, on s’échange nos derniers sons du moment, le dernier featuring de Ninho, le dernier remix avec des mélanges d’artistes improbables comme Koba La D et MC Hammer avec Can’t Touch This ou encore le dernier Banger pour pouvoir taper du pied et énerver l’hôte de maison par la même occasion. Tout cela autour d’Heineken tièdes en canettes le temps que les langues se délient et que le reste de la troupe arrive pour commencer à jouer au Piccolo, version Caliente pour les plus primaires d’entre nous. Bref, les bises se font, la populace attaque enfin l’alcool fort et les plans pour l’après-before se font car oui dans « before » il y a « après on bouge en boîte ou autre part en fait ».

Les artisans du before

 

 

Dans chaque bon film qu’est un before, il y a quelques clichés à cocher et quelques personnages à inviter afin de passer un bon moment riche en émotions.

Déjà, vous aurez forcément droit au fameux DJ Internet (cf. Norman fait des vidéos), une sorte de savant mélange entre un Nazi de la musique et disons globalement un mec chiant qui squattera ton enceinte ou ton PC en soulignant « qu’il a fait découvrir une pépite que personne connaissait et dont certains l’ont Shazamé ». Le même genre d’humanoïde qui vous regardera de haut en bas lorsque vous mettrez un bon vieux JCVD de Jul ou encore un Fatal Bazooka et vous qualifiera de beauf sur son prochain Tweet le lendemain. Vous avez bien fait.

Ensuite, il y a le danseur invétéré mais pas le danseur stylé qui crée un cercle en boîte de nuit mais plutôt le fou/folle qui dansera sur tout le mobilier de l’appartement en se croyant dans un clip de [insérer nom de Girls Band au rabais]. Ne vous en faîtes pas pour cette personne, elle arrêtera très rapidement sous peine de se faire défenestrer.

Puis, vient le Rappeur de la soirée celui qui te sort des « attends, mets-moi une prod de Kaaris ou de Future, t’es pas prêt » et qui sort de l’application Bloc-Notes de son smartphone son 16 mesures. Ne vous moquez pas trop car, selon une étude entièrement faite par mes soins, les ¾ des hommes ont un couplet de rap en freestyle sur leur portable. Mais son rap se résume à la fumette, aux « bitchs » qu’il a baisé à foison selon ses dires et aux « faux frères ». J’ai oublié de préciser que le rappeur de soirée à 58% de chances d’être le dealer officiel de ta soirée aussi. Mec oubliable qui s’arrêtera de kicker quand l’heure du joint de pollen aura sonné.

Discussions entre grands penseurs

 

 

Le Hipster. Je pense qu’en 2020 tout le monde voit à peu près de qui on parle, ses liens de parenté avec le DJ Internet sont fort probables. Peut-être aperçu dans des Boiler Room ou autre évènement de type underground, son monopole du bon goût lui empêche de s’ambiancer sur tout ce qui s’approche du mainstream : c’est-à-dire tout ce qui atteint le million de vues en gros. Armé de sa playlist Soundcloud de musique dite « expérimentale » avec tout de même quelques Nina Kraviz et Kaytranada quand même, il n’hésitera pas à vous parler de BPM ou encore de l’influence de la techno sur la jeunesse berlinoise après la chute du mur. En vrai, ça peut être sympa mais là je suis sous Captain Morgan-Coca donc tente une autre fois je t’en prie, vraiment.

Il y a aussi le campagnard, celui qui sort de Marly-Gomont. Il est chauvin, aime les chansons paillardes, deviendra l’oncle beauf en repas de famille et ne jure que par Les Lacs du Connemara, danser la chenille mais reste street et te lancera La Tribu de Dana dans ses bons jours. Restes près de lui, tu ne t’ennuieras pas.

Et toi, petite bête chétive, parmi cette faune agressive, qui veut juste t’enjailler et faire une séance de karaoké improvisé sur Wati By Night ou Ne Reviens Pas de Gradur avec tes potes, ne t’en fais pas parce qu’il est minuit passé. Il va être le temps de faire des flashs infâmes avec 50% de Vodka et 50% de Schweppes Agrumes pour ne pas payer trop de consos à 10 balles en boîte et de te dépêcher de pas louper le dernier métro/bus de nuit afin d’affronter l’épreuve du videur.

Ceci conclut la 1ère chronique d’un jeune métissé mais qui dit chronique en before dit chronique en boîte de nuit, du coup à suivre les amis. Checkez les connexions !