Après le succès de Space Is Only Noise et de l’excellent EP Don’t Break My Love, c’est avec une impatience justifiée que nous attendions la sortie du premier album de Darkside, le nouveau projet de Nicolas Jaar. Accompagné du guitariste Dave Harrington il réussit à nous livrer une œuvre cohérente et ambitieuse aux sonorités étonnamment organiques.

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Le premier morceau, Golden Arrow, nous avait été présenté en août et annonçait déjà la couleur : une longue et lente progression d’accords de 11 minutes, une production léchée, des synthés glacés, une guitare discrète mais inspirée et les chœurs angéliques de Nicolas en guise d’outro… La suite est largement à la hauteur de l’ouverture, les motifs bluesy de Dave Harrington donnant une chaleur humaine à ces compositions électroniques et complexes influencées par le krautrock allemand des années 70.

Sur Paper Trails, le morceau le plus pop et sexy de l’album, on retrouve la voix caverneuse de Nicolas semblable à celle d’un Jim Morrison trituré.

(en version live retravaillée)

Le monumental The Only Shrine I’ve Seen mélange les influences dance/funk  et ambient; on s’imagine  facilement suer sur un dancefloor crépusculaire au rythme lancinant de ce morceau. L’album se clôt calmement avec la sublime Metatron, son atmosphère mélancolique et ses guitares floydiennes… (notez l’extrait de 2001 : l’odyssée de l’espace)

Si Space Is Only Noise était parfois légèrement répétitif voire abscons lors de certains interludes, Psychic est un album plus varié et  maîtrisé de bout en bout. L’apport de Dave Harrington y est sans doute pour beaucoup, les morceaux gagnant effectivement en clarté et concision avec sa guitare. La progression de Nicolas Jaar est indéniable ce qui fait  de lui une valeur sure de la scène électro minimale et qui laisse présager de futurs projets ambitieux. Certainement l’un des meilleurs albums de cette année 2013!

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Rédigé par

Brian Clot

Trésorier // Pôle programmation // Co-référent Smooth Vibes