Discodeine sont désormais loin d’être d’illustres inconnus de par leurs collaborations avec de nombreux invités comme Matias Aguayo ou encore leur soutien allant de Simian Mobile Disco à Joakim, la renommée du duo parisien formé par Cédric Marszewski (Pilooski) et Benjamin Morando (Pentile) leur laisse encore du chemin via la pénétration d’un monde musical parallèle à ce que nous avons l’habitude d’entendre : la nu-disco.

Sans vouloir tenter l’impossible classification des artistes, le pari d’une fusion entre house, pop, et disco était réussi. Et ce, dès leur premier album.

Qu’en est-il de cette fameuse nouvelle sortie ?

Swimmer, second opus, est le genre d’album qui vous tombe dessus sans crier gare ; album dont vous avez vaguement entendu parlé puisqu’un ami vous avait déjà conseillé leur premier long format. Vous l’écoutez, sans grande conviction. La première écoute vous parait très expérimentale, comme un orage menaçant, un brouillon, un plongeon raté.
Ne vous y méprenez pas. Au fil des écoutes, les sonorités commencent à s’ancrer à vous… pour ne plus vous lâcher.
D’un coup, tout s’éclaircit pour laisser place au tracé soigné du saut de l’ange.

En effet, si la patte du duo est immédiatement reconnaissable grâce au maniement pointilleux du beat et des voix, ce second opus marque tout de même un tournant dans l’écriture globale qui se veut plus homogène : les morceaux sont inséparables les uns des autres et forment un arc-en-ciel mélodique envoûtant aux sonorités claires mais chaleureuses.
Mélancolie et complexité sont de mise.

Vous l’aurez compris, même si certains morceaux retiendront plus votre attention que d’autres (Aydin en featuring avec Robert Parker de Tame Impala ou Hydraa) Discodeine nous embarque (encore !) dans un univers particulier et authentique.

A écouter, et réécouter.

 

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Rédigé par

Marianne Josselin

Responsable Pôle Programmation // Référente Dead Pixel