Soul, funk, disco… Et bien d’autres genres musicaux sont mis à l’honneur dans la série Groove Session dédiée aux sonorités chaudes et aux rythmes chaloupés du monde entier. Après le Brésil, on se retrouve pour une deuxième session consacrée au Japon dans un tout autre style !

Terre audiophile
Et perfection sonore –
D’un vinyle nippon

Voici comment résumer en un haïku, ces fameux petits poèmes d’inspiration nippone, l’esprit général de tout un pays… Le Japon (et le japonais) a toujours cherché la perfection sonore en tout point : enregistrements, casques audio, enceintes, pressages, instruments… Le fait que le pays soit une référence en matière de pressages vinyles aux côtés des Etats-Unis n’est pas un hasard. Ca n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où le Japon importait les technologies, notamment auprès des Etats-Unis. Et c’était sans compter la politique de R&D impulsée par le MITI (Ministry of International Trade and Industry), que le Japon devint un des leaders dans l’électronique multimédia à la fin des années 1970.

La qualité du pressage japonais n’est plus à prouver, fidèle à la qualité de l’enregistrement d’origine : en effet, chaque enregistrement était limité à 10 000 copies (on misait sur la qualité plutôt que la quantité), la matrice s’abimant au fur et à mesure. Ce n’est pas tout : la pochette d’un pressage japonais est un véritable bijou d‘artwork, preuve que musique et art graphique font bons ménages. Le carton, la protection en papier, l’impression, l’ornement (le obi), tout y est d’une qualité remarquable. Et petite attention particulière : les paroles des chansons à retrouver dans la pochette. Un ami collectionneur me disait qu’il n’était également pas chose rare de voir le vinyle entièrement décoré à l’effigie de l’artiste. Le pressage japonais est l’alchimie entre qualité sonore et esthétisme…

Mais je m’égare. Cet article n’est pas consacré aux vinyles nippons mais plutôt au nuage d’artistes disco/funk qui a contribué à la reconnaissance et à la prospérité de l’industrie du vinyle japonais. Je vous laisse sans plus tarder avec une sélection de 18 tracks, aux sonorités « miyazakiennes » et vapor wave, imprégnées parfois de grooves et chants étasuniens. La première track (composée par le trompettiste japonais Terumasa Hino) fait la jonction avec l’épisode 1 sur le Brésil, comme quoi un océan (Pacifique) n’est pas prêt d’arrêter la musique…