La suite de la belle aventure Clissonnaise ! Deuxième jour.

ALEXIS : 11h : Qu’on se le dise tout de suite, le réveil est dur et douloureux, en partie à cause d’une crevaison farouche de notre matelas gonflable pendant la nuit. Sans compter sur la PUT*IN D’ARAIGNÉE DE SES MORTS qui se ballade gaiement sur mon visage vers 9h du matin. Bref, après un petit déjeuner très viril comportant des chocos (engloutis en un temps record) et du Candy’up (plus ou moins frais) l’heure est à la mise en place du planning du jour. Pour nous, c’était la journée découverte puisque la plupart des groupes, ou du moins les têtes d’affiche annoncées ne nous plaisaient guère.

12h : En arrivant sur le site, on se rend compte que les chocos, bah… c’est pas suffisant pour nous autres Homo Toujoursfaimus. L’heure est donc au repas.

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Après avoir acheté ce petit en-cas délicieux, on se dirige vers la Temple où la chanteuse Amalie Bruun du groupe unipersonnel de black metal Myrkur termine son set. C’est dommage, car le son avait l’air très bon et très envoûtant. De plus, pendant tout le festival, de très bons échos quand à ce concert me sont parvenus à mes oreilles, accentuant exponentiellement ma frustration.

13h30 : Pas le temps de niaiser, on bouge pas de la Temple. Et on a eu plutôt raison puisque c’est Dark Fortress, l’excellent groupe de black metal allemand qui foule les planches. Constitué de 6 personnes, tous très bon techniquement, le groupe arrive à galvaniser le public malgré un horaire de passage assez difficile. Pour ma part c’est une très bonne découverte si bien qu’en rentrant dans mon humble demeure marseillaise, j’ai décidé de m’y attarder plus sérieusement. Bien différent des autres géants du style à l’instar de Mayhem, Dimmu Borgir ou Darkthrone dont les thèmes abordent surtout le satanisme, la mort ou le suicide, ici, les paroles abordent plutôt le thème de la fragilité de l’existence humaine et des illusions de l’humanité.

14h20 : Autre groupe, autre ambiance, un groupe de deathgrind s’avance sur la Altar. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du quatuor américain résonnant au doux nom de Cattle Decapitation (Décapitation de bétail pour les plus curieux). Et ouai nous on est des bonhommes et on va écouter de la brutalité pendant que d’autres (êtres humains normaux ?) vont apprécier le show d’Atreyu, le groupe de metalcore américain sur la Mainstage 2. On aurait peut-être du les suivre. En effet, même moi qui écoute des choses très étranges et poisseuses, pour le coup, le groupe veut vraiment nous faire saigner des oreilles. Attention, je ne dis pas que c’est nul car je connaissais déjà le groupe auparavant et je rêvais de les voir, mais sincèrement, le son était horrible et criard si bien qu’après quelques titres, on décide de partir. C’est con car le groupe aborde des sujets intéressants, à savoir l’abus et la maltraitance des animaux ou encore les dévastations environnementales. Mais techniquement, c’est quand même fou.

15h : Période creuse … Aucun groupe ne nous intéresse vraiment. L’heure est donc à la découverte, on se ballade et on observe. On écoute aussi. La Mainstage 1 proposait à cette horaire le groupe de hard rock Sixx AM, le groupe de Nikki Sixx, le fondateur de Mötley Crüe. Déjà à la base je trouve ça vraiment mauvais et très lambda c’est donc sans hésitation que je passe mon chemin, même si le groupe possède deux trois sons sympas sur leur dernier album en date, à savoir Prayers of the Damned.

Au même moment, un nom étrange nous interpelle : Heidevolk. Après quelques recherches, on découvre que le sextuplé est un groupe de folk metal néerlandais et qu’ils chantent dans leur langue natale. Bordel, ça ne peut être qu’épique ! Affublés de leur plus beau costume, le groupe nous en met plein la vue. Et même si personne ne comprend ce qu’ils disent, les plus valeureux tentent tant bien que mal de reprendre en chœur les refrains accrocheurs.

16h : Passons enfin aux choses sérieuses. Et pour une fois, ça se passe sur la Valley ! Torche est aux commandes et … bah c’est pas terrible. Autant leur dernier album en date est une tuerie, autant en live ça ne passe pas du tout.

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Faisons place à mon camarade de festival, Mathieu qui prend le relais ! Quant à moi j’ai bien souffert pendant ce festival, un dérapage incontrolé sur un wall of death et voilà le résultat. La bise !

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Mathieu : Au même moment, The Amity Affliction prenait place sur la Main Stage 1 et crachait du post-hardcore, disons plus ou moins nouvelle génération de l’ancien Emo-core. Donc en gros, un chanteur bien tatoué jusqu’aux oreilles, du chant gueulé, puis alterné avec du chant clair, parfois trop niais avouons le ! Mais l’ambiance est au rendez-vous, et leurs riffs énergiques ne manquent pas de faire trembler la foule.

17h30 : Après une petit pause au coin presse et une recharge de batterie, c’est gonflé à bloc que l’on se dirige vers Sick Of It All sur la Main Stage 2, mais ce groupe de punk hardcore venu tout droit des états-unis n’est pas au goût de tout le monde. Quoi qu’il en soit, ils restent une pointure en la matière, et leur concert était à la hauteur de mes attentes, voire mieux.

18h30 : Et c’est maintenant à l’un des guitaristes les plus talentueux et renommé de monter sur scène. Actif depuis 1986, Joe Satriani a influencé toute une époque, un style, et la guitare de manière générale. Nous ne connaissons que peu de ce qu’il propose, et c’est donc notre curiosité qui nous pousse jusqu’à la Main Stage 1. Après 10 min de concert, on comprend vite le délire. De l’instrumental, avec un guitariste qui certes joue extrêmement bien, mais bon sang que c’est redondant. C’est intéressant de le voir au moins une fois en live, et quand on n’a pas d’attente sur l’artiste, on n’est pas déçu. Enfin on sait pas vraiment pourquoi cet individu est en tête d’affiche d’un festival de metal … Bref.

19h30 : L’une des grosses affiche du jour va passer à l’action. Disturbed, qui a marqué les années 90 avec un Nu-Metal / Heavy Metal bien brut, prend les rennes de la Main Stage 2 pour mettre le feu. Chanteur charismatique, riffs qui mettent tout le monde d’accord, public on fire, tout était réuni pour que les 60 min proposées par Disturbed passent comme une lettre à la poste. On vous fait redécouvrir leur chanson mythique Down With The Sickness, avec ce fameux cri propre au chanteur !

20h35 : Alors que Disturbed viens de terminer son show, le son repart sur la stage d’à côté, et l’heure est au metal symphonique avec Within Temptation. Malheureusement pour moi, mes potes aiment bien ce style ! Perso, je n’accroche pas, j’ai beaucoup de mal avec les filles dans le metal et je peux compter sur les doigts de mes mains celles qui me plaisent. Mais bon je connais un peu Within, une chanson est correcte et je me dis, c’est bien d’aller voir ça en live comme ça après tu pourras encore mieux argumenter pour dire pourquoi t’aimes pas !

10 min de leur concert me suffisent, et puis de toute façon je comptais pas rester trop longtemps parce qu’il y a en même temps Bad Religion sur la War Zone ! Mais oui Bad Religion, vous savez ce groupe de punk qui tourne depuis… euh… depuis très longtemps (1979) mais qu’on a tous connu dans « Tony Hawk Pro Skater 2 » avec leur chanson You. Tous c’est un bien grand mot, mais perso, c’est ma génération (Tony Hawk). Et bien que je ne connaisse que peu de ce groupe qui a tout de même 17 albums à son actif, en aucun cas je ne partirais sans avoir pu voir ce groupe mythique.

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21h30 : Je rejoins mes potes que j’avais laissé, et l’heure est au parcours du combattant pour rejoindre tant bien que mal le devant de la Main Stage 2. Le groupe qui s’y prépare est dans le top 5 des groupes que je voulais voir ici au Hellfest : Bring Me The Horizon. Ce groupe des années 2000 détient 5 albums à son actif, mais à connu diverses périodes. C’est surtout lors de la sortie de son 3ème album que le groupe explose, et encore plus avec son 4ème album Sempiternal, l’apogée du groupe. Ces deux-là sont gravés dans un metalcore couplé à des samples electro qui plongent les chansons dans diverses atmosphères, souvent  « religieuses ». En plein milieu des pogos, ce concert fut certainement mon plus violent et le plus énorme à la fois, un vrai kiff ! Le chanteur n’était pas en grande forme, et cela s’en est bien ressenti à le voir s’épuiser rapidement et parfois ne pas chanter, mais heureusement pour lui la majeure partie des chansons comporte des deuxièmes voix samplées qui le remplacent plus ou moins. Le groupe nous propose un live de près de 2 heures, avec principalement des chansons des 3ème et 4ème albums, le dernier ayant switché sur un style moins hardcore, moins « puissant » en studio comme en live.

23h : Quoi de mieux qu’une tartine de l’enfer en guise de remontant ! Cette pause casse-dalle est une délivrance. En fond, c’est Twisted Sister qui prend les commandes, pour nous renvoyer aux origines du metal. Les vieux de la veille ne sont pas démodé et c’est face à une foule gigantesque pour les accueillir qu’ils nous ont joué ici au Hellfest leur dernier live. Cependant, sur la scène de la Valley, un groupe avait attiré mon attention. C’est leur nom : Fu Manchu, qui clairement m’intriguait et après avoir récolté quelques infos, il fallait que je me rende à leur show. Ce groupe de stoner / alternatif metal à dévoilé des compos puissantes, lourdes, abrasives, à la limite du psyché. Ils savent prendre le temps quand il faut, et mettre des patates bien placés. Clairement pas déçu du détour.

00h15 : Le feu d’artifice de cette année met à l’honneur l’un des plus grand qui nous a quitté cette année, Lemmy Kilmister. Une superbe vidéo rétrospective sur le personnage, suivi d’un splendide feu. Cet hommage restera gravé dans les mémoires !

1h : Le néo-metal prend place sur le Main Stage 2, et ce n’est pas n’importe quel groupe qui va le représenter puisqu’il s’agit de Korn. Inutile de présenter ces précurseurs du genre, qui ont marqué pas mal de générations. On se retrouve donc à un concert plein à craquer, avec un public qui chante sur presque toute les chansons et bouge tout le long du concert. La 2ème journée se termine donc avec eux, et il faut faire abstraction de la fatigue physique qui se fait ressentir car il reste encore une journée à pogoter et headbanger sur du bon metal, boire des bières, crier « APERO » dans le camping et oublier qu’on a pas pris de douche depuis pas mal de temps !

Rédigé par

Alexis Tisserand

Sec Gé // Pôle rédac // Rock Pulse // Dead Pixel