Devenus au fil du temps une référence lorsque l’on parle de rock alternatif, les Imagine Dragons sont de retour avec un 3ème album studio : EVOLVE. Plus de 2 ans après le décevant Smoke + Mirrors, les attentes placées envers Dan Reynolds et sa bande étaient donc justifiées. Le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe a très clairement pris un tout autre chemin artistiquement et nous le témoigne au travers d’un album de très bonne facture. 

 

Révélés au grand public en 2012 avec le génial Night Visions (Demons, Radioactive, On Top of the World…), ils avaient très clairement annoncé que cet album ferait office de rupture par rapport à ce qu’ils avaient pu sortir auparavant. Une longue absence de deux ans pour préparer celui-ci, période mal vécue par nombre d’amateurs du groupe, mais cependant compensée avec les sorties de nombreux sons composés pour des films tel que Suicide Squad avec Sucker for Pain ou encore Levitate dans le récent Passengers avec Jennifer Lawrence et Chris Pratt – une habitude que le groupe à depuis sa création au travers de films ou certains jeux vidéos  (Before You, OITNB, Riverdale, Transformers, Hunger Games, Iron Man, Nintendo Switch, Wonder Woman, NB2K16…): la stratégie semble bel et bien avoir porté ses fruits.

La promo de l’album avait été rondement menée avec les releases de 3 tracks prometteuses issues d’EVOLVE : Believer, Thunder et Walking the Wire qui laissaient transparaitre la volonté nouvelle du groupe d’inclure des sonorités plus électroniques à leur répertoire. Et c’est en ce point précis que la rupture s’opère réellement compte tenu de l’habitude que les ID avaient d’utiliser des sonorités primaires sur lesquelles Dan Reynolds n’avait plus qu’à poser sa puissante voix.

Comme le laissaient présager les clips de Thunder mais surtout de Believer, cet album est résolument plus coloré et réjouissant que les précédents – notamment que Smoke & Mirrors qui souffrait très clairement d’un manque de fraicheur et d’optimisme dont le groupe avait même avoué être conscient -.  Des accords maitrisés à la perfection par Wayne Sermon et Ben McKee, un rythme encore plus enjoué de la part du fantasque Dan Platzman et enfin des paroles et une voix merveilleusement travaillées de la part de Dan Reynolds: un cocktail succulent que les puristes ne pourront qu’apprécier durant cette chaude fin de juin.

Le groupe a d’ores et déjà annoncé 31 dates américaines et devrait annoncer les dates de l’Evolve World Tour aux quatre coins du monde d’ici quelques semaines. Patience donc, et en attendant on vous laisse savourer ce nouvel album autour d’un pastis, d’une bière ou simplement d’un verre d’eau.