« Le retour du vinyle est le résultat de la volonté des consommateurs de posséder un bel objet, mais surtout un objet de qualité. »

Rappelez-vous… ce doux crépitement du diamant parcourant les sillons, l’authenticité de l’objet, la qualité sonore, et les pochettes en tout genre…

Pendant longtemps, le principal support de diffusion d’enregistrement sonore s’est vu délaisser au profit du numérique. Mais ce temps est révolu !

Le vinyle c’est toute une histoire, il nous a tous séduit par son aspect émotionnel et authentique, c’est comme posséder une partie d’un artiste. Nous avons tous chez nous quelques vinyles, enfouis, prenant la poussière dans un coin de la maison ou du grenier, ayant été remplacés par le CD. L’heure est venue de les dépoussiérer et de les ressortir des bacs.

La qualité sonore que nous offre le vinyle n’est pas comparable et bien supérieur au numérique. Plus la musique est proche de l’enregistrement initial, meilleur est son calibre.

Les microsillons font alors leur come-back, pour le plus grand plaisir des fervents admirateurs de cet objet que représente le Vinyl. Depuis quelques années maintenant, l’objet revient doucement en force après être passé non loin de la disparition. Nous assistons à un vrai phénomène, mettant en avant la diversité des modes de consommation de la musique.

Bon nombres d’artistes débutant dans le domaine de la production, se tourne vers lui. Rien à voir avec le son émis par le logiciel Traktor, utilisé par une majorité de DJ. Le mix sur vinyle est de plus en plus utilisé par des artistes reconnus tels que : Jeff Mills, Seth Troxler, Richie Hawtin, créant une dimension tout à fait authentique que l’on ne peut retrouver qu’au travers de cet objet. Ce récent essor a également conduit  le célèbre label allemand Kompakt a faire un stop par le « Point Ephémère » à Paris, converti en pop-up store électronique, le temps d’un week end, pour révéler au grand public ses plus beaux bacs de vinyles.

Je m’amuse de voir comme le support du Vinyle est aujourd’hui vu comme un objet « branché ». Il appâte davantage de jeunes désireux de faire leur propres productions, ou d’artistes, ou encore, tout simplement, des amateurs de l’objet. En effet, outre son aspect sonore, le vinyle est un réel objet de collection. La beauté et l’authenticité du support séduit de nombreux admirateurs. S’inscrivant dans un esprit « vintage », ce n’est plus seulement la musique qu’il révèle mais aussi la pochette et la beauté de l’objet qui plait, que l’on aime exposer ou étaler comme une oeuvre artistique.

Quand on parle de vinyle, il n’est pas rare qu’il soit directement associé au Rock, en effet certains sont très connus du grand public tels: Led ZeppelinLed Zeppelin, Sex PistolsAnarchy in the UK, etc. Cependant, de nos jours, une grande majorité des nouveautés en pop, house, techno, hip-hop ou encore rap, sortent en vinyle et n’en sont pas moins reconnus. En 2013 par exemple, la meilleure vente de vinyle en Grande Bretagne fut Random Access Memories du célèbre groupe casqué : Daft Punk

Ce retour en force ravi les fans engagés mais également les grandes chaines tel que la FNAC, ou d’autres plus petits distributeurs comme les disquaires locaux qui voit un renouveau de leur clientèle et le retour devant les bacs des consommateurs les plus curieux.

Parlons chiffres, augmentant de 11,6%, les ventes en France ont doublé en trois ans pour atteindre 750 000 unités. Aux Etats-Unis, les ventes ont été multiplié par huit en sept ans. Mais encore plus impressionnant ; c’est le Royaume Unis qui a vu ses ventes bondir de 64% l’année passé, dépassant les 2 millions d’unités, du jamais vu depuis une vingtaine d’année.

Flash info : Annoncé lors du MaMA Festival, Rough Trade, le célèbre disquaire londonien fondé en 1976 est bientôt de retour à Paris. Prévu pour l’été 2017, le shop ouvrira ses portes dans un cadre propice à perpétuer les fameux Live at Rough Trade.

Les disquaires locaux ont du souci à se faire….