Comme chaque année, le Sziget festival se tient sur l’île d’Obuda à Budapest, capitale hongroise. Elu en 2011 et 2014 « meilleur grand festival d’Europe »,  il est parfois appelé « le Burning Man européen » de par son importance et l’extraordinaire ambiance qui y règne. J’ai eu la chance en 2013 de faire partie des 400 000 festivaliers présents chaque année et de vivre cette aventure d’une semaine !


 LE LIEU
Sachez-le, le concept de ce festival est véritablement de vous faire devenir pendant une semaine, un citoyen de « l’Island of Freedom ». On vous remet d’ailleurs à l’entrée votre passeport qui contient toutes les informations utiles, plans et programmes.
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L’île d’Obudai se situe à une vingtaine de minutes du centre de Budapest et est bordée de part et d’autre par le Danube. Sziget signifie d’ailleurs « île » en hongrois. Cette terre choisie par les deux créateurs du festival en 1993, est un ancien terrain militaire, désaffecté. C’est pourquoi en se baladant dans l’immensité de l’île on tombe parfois sur d’énormes blockhaus, témoins de l’ancienne ère communiste qu’a traversé le pays.
Lorsque j’étais au festival, les berges du Danube venaient d’être aménagées : c’était la grande nouveauté de cette édition 2013 : la « Sziget Beach ». C’était d’ailleurs un des meilleurs endroits pour se remettre de la veille, pour passer l’après-midi. On y boit des bières, on se rafraîchit dans le Danube, bien que celui-ci ne soit clairement pas le fleuve le plus propre du monde. Mais l’hygiène est souvent le cadet de nos soucis dans ce genre de festival !
Au niveau du camping, il y a plusieurs zones où il est possible de poser sa tente. Nous étions dans le parcage « français », je ne recommande pas forcément de choisir ça, il y a certes plus de confort mais les autres zones de camping (avec toutes les nationalités) semblaient plus ambiancées et conviviales d’une manière générale.
L’AMBIANCE
C’est à mon sens sur ce point que le Sziget se démarque des autres festivals. J’ai eu l’occasion de faire entre autres les Eurockéennes, Rock en Seine, le Barrakud Festival en Croatie mais je n’ai jamais retrouvé une telle ambiance de communauté et surtout autant d’activités proposées. C’est simple, en une semaine il n’est même pas possible (et largement) de faire le tour de l’ensemble de ce qui vous est proposé. En plus de la vingtaine de scènes de musique il y a un nombre incalculable de stands. Culinaires, culturels, sportifs, on ne sait où donner du crâne. Cela va du classique saut à l’elastique, au jeu de bumping ball à l’initiation à la méditation. A ce propos, le Sziget Festival est le premier d’Europe à avoir introduit un système de paiement digital, de manière à ne jamais transporter de liquide sur soi pendant le festival, ce qui est plutôt pratique. Le principe est simple, on charge sa carte qui s’appelle « Metapay » (« met ta paye ! »), et ensuite on a juste à la passer sur un capteur qui débite à chaque achat au bar. C’est fort pratique mais bien vicieux aussi, car on charge des forints (la monnaie hongroise), donc on se retrouve avec 45 000 forints (=150 euros) sur sa carte, et la pinte coute 300 forints (2 euros). Autant vous dire que on perd toute notion de l’argent et c’est sans doute le but de ce festival qui reste malgré tout assez commercial. (Le billet coûte entre 200 et 300 euros pour une semaine aussi).
Au niveau des différentes scènes, sachez qu’il y en a vraiment énormément, à tel point qu’il nous est arrivé de découvrir au bout de plusieurs jours l’existence d’une scène en forme de grand tonneau de vin. Intrigués et surtout enivrés, nous sommes rentrés et avons fini par danser avec des « mamans » sur de la musique country pendant une bonne heure, un grand moment.
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LA PROGRAMATION
C’est bien évidemment ce qui conditionne votre choix pour un festival, même si comme je l’ai dit précédemment, le Sziget au delà des artistes, est véritablement une expérience unique et ce n’est pas forcément pour les têtes d’affiches que nous y étions allé. Cette année là les gros noms étaient David Guetta, Blur, Mika, Boys Noize, Ska P, Woodkid, Nina Kraviz, Gesaffelstein et autres bonshommes rencontrant du succès.
Au menu de cette année, sont annoncés pour l’instant, Robbie Williams, Kasabian, les Foals, SBTRKT, Tyler The Creator.. Plus d’infos ici.
Mais encore une fois si vous êtes intéressés par ce festival, sachez que vous trouverez quoiqu’il arrive du son qui vous parlera parmi les 1000 groupes programmés chaque année (rien que ça). Et surtout vous découvrirez tous les jours de nouvelles attractions dans ce cadre idyllique et festif.