Gojira
. Voilà comment se nomme le plus grand groupe de metal français actuel. Et peut-être même de tous les temps. Originaire de Bayonne, le quatuor français, composé des frères Duplantier (Mario à la batterie et Joe à la guitare/chant), de Jean-Michel Labadie à la basse et de Christian Andreu à la seconde guitare, a réussi à percer dans ce monde metallique grâce à cinq albums monstrueux. Retour sur leurs 10 meilleures compositions. Ce classement est totalement subjectif.

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[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 10. Backbone  (From Mars To Sirius)[/feature_headline]

Un bon gros riff bien gras dès le départ qui donne envie de tout défoncer, notamment des chatons. Le titre est d’une lourdeur impitoyable, parfaitement dans la lignée de GojiraBackbone c’est la puissance à l’état pur. Si tout l’album s’apparente à une symphonie dédiée à la Terre dans son ensemble, Backbone représente la brutalité des éléments, et nous prouve que nous sommes totalement insignifiants face à la grandeur de la Nature.

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 9. L’Enfant Sauvage (L’Enfant Sauvage) [/feature_headline]

La seule chanson présente de l’album L’Enfant Sauvage. Non pas qu’il soit mauvais, au contraire c’est sûrement le plus travaillé, mais l’atmosphère de cet album m’attire moins. Cette chanson est la seule qui me rappelle l’univers planant si cher à Gojira. Moins de brutalité, plus de mélodie, un riff qui rentre en tête et qui nous transporte au delà des confins de la stratosphère.

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 8. A Sight To Behold (The Way Of All Flesh) [/feature_headline]

Présente sur le 4ème album du groupe, The Way Of All Flesh, cette track est sans doute l’une des plus originales du groupe. En plus des gros riffs habituels et d’un refrain vigoureux, des sonorités électro s’incorporent tout le long de la chanson. La voix robotique de Joe au début laisse peu à peu sa place à son growl caractéristique, avec des paroles totalement dans la veine de leur engagement écologique.

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 7. Remembrance (The Link) [/feature_headline]

The Link est certainement l’album le plus brut de la discographie de Gojira. The Link c’est l’arbre centenaire dépourvu de feuille, mais qui impose sa force, sa prestance, sa grandeur. La notion de mélodie est quasi inexistante même si quelques envolées harmonieuses viennent accompagner la dureté des riffs. Remembrance est la boule d’énergie de l’album, la sève de l’arbre qui permettra à celui-ci de bien s’enraciner aux tréfonds de la Terre. La construction est parfaite : la track est un véritable parcours initiatique dans l’intimité du groupe. La fin est une véritable méditation rythmique, prouvant encore une fois que Mario est certainement le meilleur batteur de metal actuel.

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 6. The Heaviest Matter Of The Universe  (From Mars To Sirius) [/feature_headline]

C’est LA chanson la plus jouée en live par Gojira selon les statistiques. C’est aussi sur celle-là que se lance la majorité des wall of deaths en concert. Dans sa construction, elle rappelle Remembrance mais en plus mélodique. Et en plus travaillé aussi. L’arbre est passé millénaire et retrouve ses feuilles : la baleine qui n’était qu’au stade de fœtus dans The Link relie dorénavant Mars et Sirius de sa grâce. L’album de la maturité peut-être. En tout cas, The Heaviest Matter Of The Universe nous inflige une claque d’anthologie : la structure est complexe, les riffs sont opaques et la langueur mélodique arriverait à rendre triste cette chanson plus que violente. Et en live c’est plus qu’incroyable.

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 5. Flying Whales (From Mars To Sirius) [/feature_headline]

Là encore c’est toujours une histoire de baleine. Une baleine qui vole même. Cela pourrait paraître étrange pour la plupart des gens, mais au fond, quel animal symbolise aussi bien Gojira qu’une baleine ? Rappelons déjà que Gojira est un groupe fortement impliqué dans l’association Sea Sheperd, une ONG protectrice des animaux marins. Si l’être humain est le maître sur Terre, la baleine domine l’immensité aquatique. Son calme, sa grandeur, sa sérennité, rappellent tellement ce groupe qu’elle en est devenue leur symbole. Concernant la chanson Flying Whales, que dire si ce n’est que l’intro envoûtante rappelle les fonds marins et que le main riff est le meilleur de Gojira ? Pas grand chose en fait, cette track est l’une des meilleures de l’album. Point. Une brutalité maîtrisée comme sait le faire le groupe français.

Petit bonus : « Whenever I listen to the song « Flying Whales » by Gojira, this is what I imagined in my head »

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 4. Toxic Garbage Island (The Way Of All Flesh) [/feature_headline]

Toxic Garbage Island symbolise également à la perfection l’Univers écolo du groupe, qui restait la trame centrale de l’album à la baleine. Cette track traite d’un immense dépotoir d’ordures, situé dans différents courants marins dans le Pacifique. Vous pensez que cela est impossible ? Malheureusement, il ne s’agit pas d’une allégorie mais d’un lieu bien réel. Une véritable honte vis à vis de l’espèce humaine qui en est responsable. Bref, concernant la chanson, les riffs présents sont juste monstrueux et donnent envie de sauter de partout comme un Jacko au Salon du Pastis. Là encore la performance rythmique est extraordinaire et les paroles de fin restent en tête. C’est surprenant comme parfois on peut hurler fort contre un sac plastique.

PLAAAASTIC BAG IN THE SEEEEA

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 3. Esoteric Surgery (The Way Of All Flesh) [/feature_headline]

Gojira ne la joue pas beaucoup en live et pourtant elle mérite vraiment qu’on s’y attarde plus amplement. Souvent passée inaperçue par les médias spécialisés, on est pourtant face à une pépite. Une énorme double pédale d’entrée nous convainc que les gars ne sont pas là pour cueillir des pâquerettes. Le riff d’intro est juste succulent, rapide, mélodieux et pourtant violent et froid. Les paroles de Gojira sont assez difficiles à interpréter et là encore je ne sais dire si le ton donné est pessimiste ou au contraire optimiste et plein d’entrain : comme dans l’ensemble du disque il y a toujours la rage de l’indifférence générale. Mais Gojira voit plus loin que ça et se focalise sur l’espèce humaine, ses forces mais surtout ses faiblesses : la mort en fait partie, celle physique mais également et surtout, la mort spirituelle.

 

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 2. Love / Clone (Terra Incognita) [/feature_headline]

Il fallait bien en choisir une sur le premier album de Gojira : le choix fut difficile tant les pépites sont nombreuses. Entre CloneLove, la très rock ‘n’ roll Satan is a Lawyer ou la splendide In The Forest, n’en choisir qu’une seule se rapprocherait de l’hérésie. J’en ai donc choisi deux. Celle qui sort du lot est à mon humble avis la chanson Love puisqu’elle mélange toutes les caractéristiques musicales des chansons précédemment citées. Love c’est LA chanson fédératrice de Gojira par excellence : une lourde intro, une technicité rythmique imparable, un growl poussé à l’extrême…Clone se rapproche plus d’un death metal sombre et ultra technique, sans pour autant partir en cacahuète. Malgré la violence dégagée, tout est ultra cadré et précis. La chanson est chargée en émotions, mélangeant des passages mélodieux, planants, enivrants tout en conservant le côté brutal, ravageur et puissant si cher au groupe Landais. Préparez vos nuques.

LOVE

CLONE

[feature_headline type= »left, center, right » level= »h2″ looks_like= »h3″ icon= »music »] 1. The Art Of Dying  (The Way Of All Flesh) [/feature_headline]

Le chef d’oeuvre de Gojira. La pierre angulaire de l’album The Way Of All Flesh : 9 minutes de pure extase, une intro qui me fait entrer en transe, tant le jeu de batterie est complètement fou, une ambiance de fin de l’existence où cohabitent passages mélodieux et transcendants avec des parties lourdes et colériques, tout ça pour finir en apothéose dans une outro de plus de 3 minutes où l’on rencontre toutes sortes d’émotions, de la joie à la tristesse en passant par la colère et même l’anxiété. Cette chanson nous livre ses secrets au fil des écoutes et on est toujours surpris par un petit détail qui nous aurait échappé. Gojira fonde avec The Art Of Dying le renouveau du Metal au message universel.

Bonus : l’intro à la batterie de cette chanson est vraiment incroyable. Si vous voulez épater vos potes, voici comment la faire (G = main gauhe / D = main droite)

DGDG DGDG DGDG DG DG DG DGDG DGDG DGDG DG DG DGDG …

C’était donc un top 10 très personnel. Dieu sait que Gojira a fait beaucoup d’autres pépites, je vous invite à découvrir ce groupe plus en détail … La bise.

Rédigé par

Alexis Tisserand

Sec Gé // Pôle rédac // Rock Pulse // Dead Pixel