A la télévision, à la radio, au cinéma, dans la rue, dans les défilés de mode… La musique électronique est de partout ! Il ne se passe pas un jour sans qu’une mélodie électronique ne raisonne autour de nous ! Cette omniprésence de la musique électronique semble aujourd’hui banale mais ça n’a pas toujours été le cas. Armé de musiques soigneusement choisies, je vais vous présenter les différentes avancées de ce courant musical. La musique électronique est une histoire passionnante, cette article vous la narrera de son commencement jusqu’à la fin de la décennie 80 car les années 90 sont synonymes d’explosion électronique, de création de nouveaux courants, d’apparition de nouvelles techniques de DJing, de production et de nouvelles machines…  Bref après 1990, la musique électronique est devenue une institution et un simple article ne pourra jamais dépeindre la totalité de cette univers !

Toute histoire a un commencement, celle de la musique électronique débute dans la période post seconde Guerre Mondiale, en Europe d’abord. Raymond Scott et Robert Moog, deux scientifiques, créent un nouveau type d’oscillateur, le Clavivox synthesizer et jouent avec ce dernier les premières notes aux sonorités électroniques. Mais on ne peut cependant pas dire que les deux acolytes soient de réels pionniers de la musique électronique, considérons les plutôt comme des inventeurs : ils ont créé l’ancêtre des modulateurs qu’on voit aujourd’hui, posés devant des DJs comme Mandar ou encore dans le studio de Randomer !

La musique électronique, intrigue plusieurs visionnaires dans les 60’s. Grâce à des synthétiseurs et des ordinateurs, l’anglais Peter Zinovieff et plusieurs autres « explorateurs » européens sondent un nouvel univers musical potentiel. Ne soyez pas trop exigeant non plus, c’était il y a 1/2 siècle !

Intrigué ? Si Junuary Tension a titillé votre curiosité je vous conseille vraiment de chercher « Pauline Oliveros – V Of IV (University of Toronto – 1966) » sur Youtube !

Au même moment, les premières boucles sont créées. Je vous propose d’écouter une track de Steve Reich dans laquelle il sample la phrase de Daniel Hamm durant son procès : « I had to like open the bruise up and let some of the bruise blood come out to show them. », pour l’info, il était alors accusé (à tord) de meurtre pendant les émeutes de 1964 à Harlem.

A la fin des années 60, ces découvertes prennent une tournure plus mélodique. Apparaissent les premiers artistes, ils voient dans ces notes froides et abstraites un moyen de produire de vraies mélodies. Ces derniers utilisent ces précédentes découvertes scientifiques doublé de l’apparition de nouvelles technologies comme le synthé modulaire et le séquenceur pour produire de la musique.

Si vous vous souvenez de l’air Axel F dans Crazy Frog et que vous ne connaissez pas Gershon Kingsley, vous allez être assez surpris la vidéo qui suit, datant de 1969.

La décennie 1970 marque vraiment une nouvelle ère pour la musique électronique, celle des pionniers ! C’est le début de projets innovants et expérimentaux menés par Kraftwerk en Allemagne, Jean-Michel Jarre ou encore Space Art pour la France. Ces projets continuent d’explorer les abysses de l’électronique avec toujours pour objectif de produire de la musique. Ils ajoutent les percussions aux synthétiseurs. Le plus productif est de loin Kraftwerk avec 7 albums sortis entre 70 et 78, Jean-Michel Jarre lui se lance dans deux projets pharaoniques Oxygène et Equinoxe.

Le mouvement est lancé et rien ne pourra désormais l’arrêter. La musique électronique se démocratise, Oxygène est vendu à environ 18 millions d’exemplaires dans le monde. Si les années 70 vous intéressent je vous laisse une liste de morceaux que je vous conseille vivement d’écouter ou de réécouter :

  • Tangerine Dream – Stratosfear
  • Gorgio Moroder – Chase
  • Space Art – Onyx
  • Space Art – Nous Savons Tout
  • Kraftwerk – Radioactivity
  • Space – Magic Fly (même le clip)
  • Telex – Moskow Diskow 
  • Transvolta – Disco Computer
  • Dominique Guiot ‎ : La danse des méduses

Après s’être étendue au monde entier, la musique électronique connait une autre révolution, celle-ci amorcée par les sorties successives de nouvelles machines principalement créées par des ingénieurs de la marque japonaise Roland. La première à vraiment secouer le monde de la musique électronique est la Roland TR-808, cette boite à rythme créée en 1980, est une énorme avancée technologique de par ses caractéristiques. Des artistes de tous bords l’utilisent comme Marvin Gaye dans Sexual Healing, Afrika Bambaataa et encore aujourd’hui par des artistes comme Kanye West. Elle est suivie par la TB-303, créée toujours par Roland en 1982. Ce synthétiseur/séquenceur est à l’origine un instrument dédié aux guitaristes et ce jusqu’à qu’il soit réadapté par les DJ de Chicago ou Detroit à la musique électronique grâce à ses sonorités « acides ». Sans oublier bien sûr la célèbre TR-909, cette seconde boite à rythme séduit de nombreux DJ par son prix très abordable à l’époque. Ses sonorités quelle produit sont très reconnaissables, dynamiques et efficaces ! Elle possède même des caractéristiques qui étaient inconnues au moment de sa commercialisation qui séduisent d’autant plus les artistes surtout par rapport aux claps et au séquenceur. Elle sera cependant plus utilisée dans les années 1990 à l’inverse de la TR-808.

Au niveau musical, Charanjit Singh est le premier a utiliser le TB-303 dans son LP, ainsi qu’un TR-808.

Et Phuture muni de sa TB-303, ouvre la voie à l’acid house avec son morceau ‘Acid Tracks’.

Avant de terminer cet article je vous propose dix tracks bien électroniques en provenances directes des années 80 :

Final Cut est pour le rappel les premiers pas de Jeff Mills dans la musique électronique en tant que producteur accompagné d’Anthony Srock. Open your eyes est la tracks du duo la plus connue.

Si vous voulez en savoir plus sur la progression de la musique électronique uniquement par rapport aux machines : goo.gl/GNcK0j