Il est grand temps pour nous de vous donner nos impressions sur l’ Acontraluz Festival, petit bébé fraîchement débarqué à Marseille. La première édition s’est en effet tenue sur l’Esplanade du J4, entre ciel et mer. Dos au Mucem, les étendues d’eau nous encerclent et personne ne reviendra là dessus,  nous avons profité d’un cadre magnifique.  Malheureusement, le lieu ne fait pas le festival. Cet article va être l’occasion pour nous de vous donner nos réactions à froid de cet événement qui n’aura laissé personne indifférent, que ce soit de manière positive ou non.

Vendredi 5 Septembre.

Il est 23h environ, et, équipées de notre appareil photo et notre sac à dos (comme tout bon festivalier), nous nous présentons devant l’entrée presse. Nous avons droit à un accueil très chaleureux, à des explications concernant le déroulement de la soirée, et  même à un tee-shirt Caterpillar (qui franchement claque), un des partenaires majeurs du festival. Nous franchissons l’entrée, et nous voilà au milieu de  l’esplanade. Le public a répondu présent (plus que selon les pronostics des organisateurs).
C’est par l’espace VIP que se fait l’accès à la scène pour prendre quelques clichés. Et là arrive le premier désappointement. Cet espace VIP occupe en effet le tiers (si ce n’est plus) de l’esplanade. Armée de talons hauts et de bouteilles de champagnes, le ‘gratin’ ( ?) marseillais s’émoustille. Fermons les yeux et concentrons nous sur la musique. Car c’est bien pour cela qu’on s’est déplacées.

Le set de Brodinski (non, pas Brodinsky) fut très efficace, composé de ses morceaux phares il a su emporter la foule comme il sait le faire. Le créateur de Bromance Records a joué l’efficacité et le professionnalisme et nous proposant un son très propre, suivi par Jamie Jones qui, avec la même énergie, clôture ce premier jour de festival.

Les discussions vont bon train sur le chemin du retour. Malgré notre incompréhension totale quant à cette séparation très nette entre les VIP et les autres,nous nous réjouissons tout de même d’une programmation accessible et de bonne qualité, et de cet écran géant qui ravit nos yeux avec moultes images psychédéliques tandis que les djs se sont occupés de nos tympans. Voyez plutôt les souvenirs photographiques de cette première soirée:

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Samedi 6 Septembre

Le lendemain, c’est un peu plus tôt que la veille que nous arrivons. Le temps de prendre quelques clichés de Synapson et se mêler à la foule pour danser sur leurs douces mélodies estivales, on nous annonce que l’on a rendez vous un peu plus tard pour une interview… Pas de panique, on va préparer ça au calme, bien sûr après avoir profité du set planant du jeune Joris Delacroix.

Profitant de l’espace plus que disponible dans la partie VIP pour se concentrer sur cette rencontre, notre regard ne peut s’empêcher d’errer entre les verres blancs remplis de champagne, les quinquagénaires flanqués de leurs courtisanes et autres scènes inattendues lors d’un tel événement. On nous a bien dit festival, oui ou non ? Qu’importe, ces visions sont à peu près supportables. Ce qui l’est un peu moins, c’est le bruit de fond. Ah oui, pardon, il s’agit de John Dahlbäck. Certes, il faut respecter les goûts de chacun, on prend sur nous, ça va passer. Mais le moment arrive ou il s’emploie à poser un morceau de Disclosure, le triture et le détruit, et a l’air de s’en donner à cœur joie. Trop c’est trop.  C’est l’heure de l’interview. Heureusement.

Une vingtaine de minutes après, une fois le travail terminé, c’est enfin quartier libre. Justement, c’est Fritz Kalkbrenner qui débarque. Sa dégaine joyeuse, à l’image de ses productions, réconforte les déçus (et ils sont nombreux à s’être manifestés, en témoigne les sifflements ayant suivi le set de John Dahlbäck). Le producteur allemand met un point final au festival, et s’y emploie à merveille, avec un set qui fleurait bon la bonne humeur et qui a su prouver que certes, le monde de la musique électronique est vaste, mais il existera toujours des valeurs sûres qui mettront tout le monde d’accord.

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On en pense quoi ?

Nous n’allons pas conclure sur du tout blanc (accueil, organisation bien ficelée, écran géant, une programmation plutôt bonne dans l’ensemble, cadre, …) ou tout noir (absence d’eco-cups, espace VIP gigantesque, erreurs de programmation, prix…). Simplement, on attend de voir ce que donnera la seconde édition, et nous verrons si les organisateurs sauront tendre l’oreille pour écouter les réactions des festivaliers.

Merci encore à l’organisation pour son accueil chaleureux et sa disponibilité.

À suivre, le récit de notre rencontre avec l’un des artistes..

Rédigé par

Sophie Yo

Vice présidente - Respo Event - Eclectic Box