Samedi soir dernier à Marseille, grosse grosse programmation au Dock Des Suds. Entre Africa Express, Chinese Man Records, Mala in Cuba, Gilles Peterson, La Fine Equipe, Ahamada Smis et Dj Tony’s / Walkabout Sound System, on ne savait pas où donner de la tête (ou plutôt des oreilles). On a alors choisi de profiter et de vous raconter les concerts d’Africa Express, de Gilles Peterson et de Chinese Man Records.

5H30 DE SHOW POUR AFRICA EXPRESS AND CO

Africa Express

Le collectif Africa Express a d’abord investi la grande salle principale avec Damon Albarn et de nombreux invités comme Mathieu Chédid (M), Django Django, Kasabian, Rachid Taha, Batida, Fatoumata Diawarra et bien d’autres encore. Et ce de 20h à 1h30…

Leurs chansons s’enchaînaient, les registres changeaient et on découvrait avec surprise et grand plaisir les invités qui venaient jouer à tour de rôle avec les membres d’Africa Express, en arrivant souvent sur scène au beau milieu des morceaux. Les festivaliers commençaient à être de plus en plus nombreux, et au fur et à mesure que le public se densifiait, l’ambiance se réchauffait et les rythmes s’intensifiaient. On dansait sur une musique marquée par des instruments traditionnels comme le n’goni et la kora mais aussi – et surtout – beaucoup de percussions. L’identité sonore d’Africa Express était donc toujours présente.

Que l’on ait été face aux douces et lentes chansons de Fatoumata Diawara ou au blues malien de Bassekou Kouyaté, à du rap libanais ou encore du beat box avec le très talentueux londonnien Reeps One – un des plus incroyables beat boxers qu’on ait jamais entendu – le live d’Africa Express était un spectacle surprenant et très riche musicalement parlant. Les musiciens avaient de beaux jeux de scène et interpellaient d’ailleurs le public comme l’a fait le collectif de musique brésilienne Batida qui a lancé des sifflets dans la foule (on en a attrapé un !) pour que l’on « joue » avec eux à travers notre souffle …

On leur dit donc merci pour cette impressionnante, originale et éclectique représentation, même si on n’est pas restés avec eux toute la soirée, trop curieux de voir Léo le Bug et ses acolytes de Chinese Man Records au cabaret mais aussi Gilles Peterson à la salle des sucres…

GILLES PETERSON IS SEARCHING FOR THE PERFECT BEAT

Gilles Peterson

Devant le set du caennais Gilles Peterson, ceux qui ne connaissent pas sont un peu surpris. Mais agréablement surpris. Car on n’a juste pas l’habitude d’entendre dans des DJ set autant d’influences et de samples de musique du monde, de jazz, de musiques africaines, de percussions et de voix aux origines aussi différentes. C’est original, beau et profond, entraînant et très dansant (heureusement !), même si les transitions sont parfois assez crues. Et c’est parti pour un voyage – bref, mais intense – organisé par le créateur du Worldwide Festival de Sète (c’est pour ça..!).

CHINESE MAN IS AN INDEPENDANT LABEL !

CHINESE_MAN_RECORDS

Et pour un label indépendant, ils rameutent des centaines de personnes dans la petite salle du Cabaret des Docks. On est un peu serré, il fait chaud, on se retrouve souvent à des endroits qui ressemblent à des autoroutes tellement le traffic est intense et rapide, mais de 22h à 5h, on est resté parce qu’ils ont mis le feu (et surtout pas mal de personnes sont parties pour nous laisser de la place).

Ils étaient (presque) tous présents : Léo Le Bug, Le Yan, Skoob Le Roi, Taiwan MC, Chinese Man, Tumi et DJ S.O.A.P avaient carte blanche et nous ont balancé 3 shows différents avec une volonté commune : faire sauter le public.

Nous sommes arrivés aux alentours de minuit vers la scène du Cabaret. A peine entrés dans le couloir, nos hanches et nos ptites jambes commencent à bouger à l’écoute du rythme calypso des basses du reggae de Taïwan MC accompagné de S.O.A.P. Si nos souvenirs sont bons, quasi tout son album Heavy This Year y est passé. Ils nous quittent difficilement, remerciant le public qui était en forme pour les accueillir. Les lumières se rallument, la scène subit quelques transformations « cabliques » et matérielles. Le temps pour les gens du public d’aller chercher les meilleures places (on le répète, c’était pas mal serré).

Les lumières s’éteignent, les projecteurs se tournent vers la scène « Hello Marseille, this is Chinese Man, Braaaaa ». Le ton est donné, ils vont nous régaler. Ils balancent tous leurs classiques, véhiculent leur esprit zen avec des samples à l’ancienne (du jazz et du swing) et des basses ultrasoniques. Une petite dédicace à Deluxe est lancée, absents pour cause de tournée nationale, ils jouent Superman.

(D’ailleurs, on a noté qu’une belle collaboration entre Deluxe et Chinese Man se fera en avril à Marseille pour une scène exclusive).

Pour finir, DJ Soap prend les commandes pour bien nous achever et nous faire suer sur de la drum and bass jusqu’à ce qu’on ait plus aucun liquide dans notre corps !

 

Rédigé par

Julie Lab

Former Member