Jeudi 23 mai, nous nous rendons au Cabaret Aléatoire voir un groupe qui nous est cher, La Femme. Leur premier album Psycho Tropical Berlin enfin sorti, nous étions impatients de les voir – ou revoir pour ceux qui son allés à Marsatac.

La salle n’est pas remplie mais on sent que le public est connaisseur : dès les premières notes de Dans le Motu, qui n’est pourtant pas le titre le plus connu, on voit des corps danser, des lèvres remuer. Nous nous frayons un chemin à travers cette petite foule, emportées par la vague. Les membres du groupe sont alignés le long de la scène. Chacun dégage une énergie incroyable, leur twist s’accorde parfaitement avec le rythme de la musique et on se laisse délicieusement envahir.

A peine plongés dans la transe, nous entendons le début de Nous étions deux. La fièvre jaune nous emporte, c’est notre morceau favori. On se met à chanter tels des groupies les paroles de cette chanson terrible qui raconte les remords inexistants d’un homme qui a trompé sa copine. Oui oui, j’ai bien dit ma chanson favorite.

Le répertoire n’est pas surprenant mais s’enchaine de manière fluide, et c’est là qu’on prend pleinement conscience de la cohérence de leur album. Quand arrive Sur la planche, leur titre phare qui les a fait connaitre il y a maintenant 2ans, le public est au comble de l’excitation. Mon voisin de gauche est même en train d’imiter un surfeur, les yeux fermés : il surfe sur ses sensations.

Je sors légèrement de ma torpeur et me retourne pour regarder la foule derrière moi : le public est totalement absorbé ; l’ambiance est à la fois électrique et planante. L’ordre de la tracklist est judicieux : le groupe alterne habilement les titres dynamiques comme Antitaxi, et les sons plus posés comme Time to wake up. Nous sombrons.

Après un rappel très bref, le groupe reprend avec les morceaux qu’on attend encore. Et c’est en plein milieu de Télégraphe qu’un fan surexcité réussi à fendre la foule – et la sécurité – et monte sur scène, se rue sur chacun des membres et les embrasse avec fougue. Le groupe continue à jouer comme si de rien n’était, ou plutôt comme s’il n’y avait pas de mal à cela, tout sourire. La Femme aime son public, qui le lui rend bien.

Ils enchainent avec le brillant La femme ressort. Le groupe aurait pu clore divinement avec ce titre mais a préféré jouer la carte de la surprise et fini sur Marie (tu respires le sexe). Déjà que l’atmosphère est moite… Dalia et moi nous échangeons un regard amusé : petit clin d’oeil à notre acolyte Marie B, fan invétérée de La femme mais qui n’a malheureusement pas pu nous accompagner ce soir là.

Les lumières tamisées se rallument très doucement, nous refaisons surface. 70 minutes de concert seulement, le répertoire n’est pas encore très vaste, mais un live de qualité. Si j’appréciais beaucoup La Femme, je lui porte maintenant un amour…tropical.

Tracklist :

Dans le Motu

Nous étions deux

Hypsoline

Francoise

Paris 2012

Sur la planche

Antitaxi

Welcome America

Twist à Biarritz

Time to Wake up

Télégraphe

La Femme ressort

Marie

Rédigé par

Julie Bouilly

Former member