Le Midi Festival s’impose comme un évènement avant-gardiste, avec une programmation qui révèle des talents en passe de s’imposer sur les années à venir. Retour sur l’édition 2015…

Jeudi – Opéra de Toulon – Sophie

C’est en famille que je prend la route vers Toulon, à une petite heure de route de Marseille. Nous arrivons à l’Opéra assez tôt, là où doit se jouer l’ouverture du Midi Festival. Ce soir, j’attend impatiemment le duo Naya x Ardo, et surtout Andrea Balency.

20h45, nous rentrons dans le Foyer Campra, une salle éclatante de dorures, instaurant une atmosphère subtile avec le jeu de lumière entre les lustres et les tableaux aux murs. Le duo en est à son deuxième son, avec des instru’ maitrisées de Ardo accompagnant la voix exceptionnelle de Naya. Ces deux artistes apportent non seulement un live de qualité, mais une bonne humeur et une proximité qui fait de ce premier soir une soirée presque intimiste.

Vient alors la franco-mexicaine Adrea Balency. Je ne peux m’empêcher d’évoquer Grimes, non seulement dans sa manière de moduler sa voix, mais aussi dans son implication palpable. La ‘favorite’ de James Blake se contorsionne au rythme de sa composition, le corps et la voix ne font qu’un pour offrir un live de grande qualité.

Vendredi – Musée des arts asiatiques – Corentin

Après un jeudi à l’opéra d’une grande délectation, on passe à un lieu plus commun, pour ainsi dire le zénith Oméga.

De 19h à 5h du matin se suivaient donc artistes pop, rock et électro pour terminer la soirée en beauté.

Ménage à Trois déjà passé par la Villa Noailles l’année précédente est de retour et nous livre une pop d’une sincérité déconcertante entre les nappes de synthé et la voix angélique du leader. Même si la salle n’est pas encore très remplie, on se rappellera de leur reprise du chanteur R&B Mario Let Me Love You. Puis c’est au tour d’une autre formation tout droit venue de Manchester de nous faire vibrer. Horsebeach nous livre une pop estivale qui n’est pas sans rappeler deux groupes qui marquèrent la cité mancunienne dans les 80’s, les Smiths et Durruti Column.

Aline l’une des têtes d’affiche de la soirée profite d’une salle bien plus remplie pour chauffer l’atmosphère. Les marseillais revenant avec un nouvel album produit par Stephen Street, producteur des Smiths et de Blur, nous prouvent que de belles compositions pop ne sont pas uniquement l’adage des britanniques. Les fréros de The Garden nous séduiront également avec un garage très intense et sans répit digne de celui des figures du genre, Ty Segall ou Thee Oh Sees pour ne citer qu’eux. A partir de 23h  l’électronique reprend son dû et nombreux sont ceux qui sont venus admirer Boxed In, Paranoid London, Barnt le maître de la techno de Cologne ainsi que Elijah.

Trois jours très appréciables pour cette première édition du Midi festival de Toulon qui nous donneront certainement envie de réitérer l’expérience, cette fois-ci à Hyères. L’organisation qui était en danger cette année a quand même sécurisé deux dates au sein de la cité des palmiers, le 24 et 25 juillet. On a hâte de voir la programmation tomber.

Rédigé par

Corentin Le Denmat

Responsable pôle partenariats // Pôle programmation à Vinyl On Mars // Référent de la Matinale / Co-référent de la Rock Pulse