Retour sur le show phocéen du fantasque Sebastien Tellier, le 31 Octobre dernier à l’Espace Julien.

C’est  après une première partie peu convaincante que le génie de la pop apparaît sur les coups de 22h. L’impression est saisissante : décors chaleureux rappelant l’artwork de l’Aventura, synthés criards rétro-futuristes, lignes de basses tranchantes, percussionniste endiablé… et Sebastien lui-même. Affublé d’une étrange tenue -casquette et écharpe bleues turquoises, chemise rouge aux motifs kitch, sans oublier les sacro saintes lunettes de soleil – le chanteur francilien attaque les premières notes de son dernier opus. L’excellente transposition live magnifie un album parfois convenu. On notera les (trop ?) longs interludes déstructurés où Sebastien se fend de quelques saillies plus ou moins bien senties (sur Marseille, la drogue, l’alcool, le sexe et même Koh Lanta…) qui représentent malheureusement le tiers du concert.

tellier live

Les classiques de Sexuality sont toutefois revisités avec brio, en témoigne les énergiques Kilometer et Divine. L’amour et la violence, reprise à la guitare, nous transporte dans des teintes plus mélancoliques et subtiles. La ritournelle est le sommet du concert, les musiciens font tourner le morceau jusqu’à un final bruitiste, intense et inspiré. Le rappel est tout aussi réussi. Sebastien revient sur scène, une cape de jedi super héros argentée sur les épaules, s’attaquant à  l’épique Sexual Sportswear avec un son de guitare saturé digne de Van Halen. On gardera de ce concert un souvenir ambivalent. La plupart des morceaux sont très réussis mais les interludes nous laissent forcément une impression de gâchis….

Rédigé par

Brian Clot

Trésorier // Pôle programmation // Co-référent Smooth Vibes