Live Report by Corentin ROUSSEL

Après avoir tâté l’ambiance espagnole du côté de Madrid le 5 Mars, c’est à Barcelone que Skip The Use venait étendre sa notoriété de Rock Band le 6 Mars dernier. Deux concerts espagnols en deux jours ça va les fatiguer les petits vieux ? On vous raconte tout ça ici. 

Le rendez-vous était fixé : 20h à l’Apolo (« quoi c’est pas une boîte ça ? »). Et bah non c’est aussi une salle de concert). Ponctuels que nous sommes, nous n’avons pas une minute de retard. Et c’est avec grand plaisir que nous rencontrons à l’entrée de l’Apolo, Fred, le fameux fondateur de French Bis dont nous vous parlions dans notre précédent article. Après une petite discussion avec Fred nous nous décidons d’aller écouter cette première partie composée de jeunes Français.

Une petite cerveza à la main, c’est avec étonnement que nous découvrons cette magnifique salle qu’est l’Apolo. Une petite scène, des balcons, on se croirait au théâtre et on est bien loin des zéniths où Skip The Use plus l’habitude de jouer… On s’impatiente de voir notre groupe Lillois préféré.

Mais en attendant faites place à Suggus Machine. Moyenne d’âge : 17 ans, on ressent un peu de crispation pour une première dans une telle salle mais un talent à n’en pas douter. C’est qu’ils savent manier l’art du rock les p’tits du lycée Français. Et ce duo de voix féminine nous prouve que le Rock Français fait toujours rêver. On commence à taper du pied quand les jeunots nous font la belle surprise de reprendre Ma Bonne Etoile de -M-. C’est une réussite, le public est conquis, on attend alors ALI-X.

ALI-X c’est un peu la réconciliation de Fender et de Gibson, la preuve que l’homme et la femme peuvent très bien faire fonctionner un duo Rock qui nous rappellent quelques sonorités de U2. Entre les « gracias todos » du chanteur et les applaudissements du publics on se reprend une bière.

L’Apolo est plein à craquer, la lumière s’éteint et là … c’est un diable de Tasmanie vêtu d’une veste à paillette à la Mick Jagger qui débaroule sur scène. Skip The Use frappe fort avec 30 Years  et nous met directement l’eau à la bouche.

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Puis vient Nameless World, et là on comprend rapidement que se concert s’annonce épique lorsque tout l’Apolo reprend en cœur « Hold on, hold on with me ».

Entre deux chansons Mat Bastard nous montre que l’espagnol n’est pas son fort, mais c’est pas grave parce qu’il n’y presque que des français ici bas.

Skip The Use enchaine alors avec le tube Cup Of Coffe , où le chanteur nous gratifie d’un petit « parce que Skip The Use c’est toi le public ». Alors forcément on est touché et on se met à sauter encore plus haut.

Il commence à faire « calor » chez les Catalans, et sur le très mouvementé Give Me Your Life, Mat Bastard joue du public comme d’une marionnette avec son soit disant « 1-2-3 Soleil » qui finit rapidement en pogo général (j’en perds même une chaussure).

Et puis d’un seul coup, comme l’a si bien dit Mat Bastard « tout part en couille » et les Skip The Use de 2015 ramènent à la vie leurs vieux démons Punk et s’éclatent comme des gosses de 15 piges en jouant Run To The Hill d’Iron Maiden, bien évidemment tout le monde lève son poing et effectue le signe des métalleux. S’en suit alors d’une reprise de RATM. Ce concert devient vraiment une démonstration, les Barcelonais en ont pour leur grade.

Puis arrive le désormais incontournable Ghost que tout le monde connaît par cœur en France, et visiblement en Espagne également. Et pour une fois dans leur tournée, une vingtaine de bambins arrivent sur scène avec des t-shirt marqués Skip The Use qui chante avec Mat Bastard et s’adonnent à une petite chorégraphie bien roadée. Le public jubile.

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Un petit discours sur les événements du 7 janvier et un gros big up à Charlie Hebdo précède leur seule chanson en français qui s’intitule Etre Heureux sur laquelle le chanteur arrête de sauter partout, prend un air sérieux, une guitare acoustique autour du coup et installe un grand respect dans tout l’Apolo. Comme quoi on peut être Punk et avoir un regard sur l’actualité …

Clap de fin habituel ? Que nenni, parce que les Ski The Use invite le public sur scène pour s’adonner à une dernière chanson. Vous vous en doutez, votre reporter s’y est donné à cœur joie et n’en finissait plus de reprendre Bastard Song devant l’Apolo, « on stage » aux côtés du grand Mat Bastard. La preuve en image !

C’est en fumant une clope bien méritée sur le trottoir que l’on eu la chance de rencontrer quelques membres du groupe Skip The Use et de discuter avec eux. De ces quelques mots échangés on en retiendra une chose : Les Skip The Use sont des gars vraiment cool, amoureux de la musique et ils ne comptent pas s’arrêter là !

PS : leur souvenir le plus insolite en tournée : jouer dans une patinoire !

 

Merci aux artistes et à la Sala Apolo pour ce magnifique concert !

Rédigé par

Alexis Tisserand

Sec Gé // Pôle rédac // Rock Pulse // Dead Pixel