Samedi soir, la désormais culte soirée électro marseillaise revenait au Dock des Suds pour une nouvelle édition, et nous y étions.
Les organisateurs de la We Art ont encore une fois créé un line up haut en couleurs, avec une sélection d’artistes bien connus du milieu techno répartis dans deux salles (Warehouse et Live Stage), mais aussi toute une scène réservée aux locaux (Redbull Boom Bus Stage).

Warehouse Stage 

Comme son nom l’annonce, cette scène fait la part belle aux sonorités techno. Première surprise, elle ne se trouve pas dans l’immense salle des sucres (la plus grande salle des dock) mais dans la salle cabaret, nettement plus petite. La foule est donc dense et il est difficile de se déplacer donc l’espace manque pour danser.
Le line up réunissait Carl Craig, Lil Louis, François X, Traumer, et les locaux DRMC Soundsystem.
Le français Traumer, habitué des We Art, nous a délivré un set précis et droit, adapté à ce début de soirée (minuit/2h). Contrairement à son autre projet Roman Poncet plus techno à l’allemande, les débuts de soirée vont bien à Traumer. Il peut jouer une techno plus mélodique avec des passages minimalistes, à l’image de ses tracks.
C’est ensuite Carl Craig qui est venu nous régaler pendant deux heures  (2h/4h). Il faisait partie des têtes d’affiche très attendues de la soirée, d’autant plus qu’il ne passe pas souvent nous voir dans le Sud… Il a joué un set particulièrement efficace et fédérateur, avec une sélection de tracks variée.
Le grand Lil Louis, rebaptisé « The founding father of house » pour l’occasion nous a lui aussi fait l’honneur de revenir dans la cité phocéenne, où il était déjà passé l’été dernier au Rooftop R2. Après une brutale perte d’audition en 2015, il a heureusement pu remonter sur scène pour une série de dates partout en Europe, en passant notamment par Concrete à Paris. Nous attendions son set avec impatience, et nous n’avons pas été déçu. Il est apparu particulièrement jovial et immergé dans la musique, toujours coiffé de son béret gris comme le veut la tradition. Un set façon old school avec des notes house et acides. Une track dans laquelle on entendait un sample de voix façon instructions de pilote d’avion nous a particulièrement marqué, donc si vous la reconnaissez et que vous en avez le titre, n’hésitez pas à nous l’envoyer!
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L’autre français François X de chez Concrete s’est occupé du closing (5h30/7h) avec un set résolument techno. Parfait pour finir la soirée, il ne nous a pas épargné et a clôturé la soirée en beauté, avec des classiques et des tracks plus confidentielles comme on les aime.
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Live Stage

Les organisateurs de la WeArt avait aussi prévu pour la scène live une line-up cohérente axée sur de la musique plutôt minimaliste et deep. Elle était composée de Kokenn, Einmusik, Rodriguez Jr., Stephan Bodzin et Gaiser. Les artistes se produisaient dans la grande salle des Sucres. Ils étaient accompagnés de visuels envoutants et artistiques pour la majorité. Kokenn faisait partie des artistes locaux présent à la WeAre, non pas dans le Redbull Boom Bus Stage avec les autres mais dans la salle des Sucres pour un live qui s’est révélé être mélodique et dansant
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L’allemand Einmusik a vu la salle des Sucres se remplir durant son live, sa performance s’enchainait bien après Kokenn, toujours dans un esprit bien deep. Rodiguez Jr., originaire de Montpellier mais se produisant partout en Europe, était présent pour cette édition de la WeAre. Il mixait ce samedi à partir de deux structures lumineuses soutenant une table de mixage et un synthé qui lui a beaucoup servi durant son live. Après quelques changements au niveau du matériel, le très attendu Stephane Bodzin entre en scène. L’introduction de son live est très efficace. Il s’installe, et grâce à des sonorités très deep et mélodique, il entraine la foule présente dans une autre dimension… Une autre des têtes d’affiche de la WeAre était l’allemand Gaiser, Il a fait le closing de la « Live Stage » mixant de 4h30 à 6h. Il a produit un live s’inscrivant dans la continuité minimaliste de cette salle mélangeant des sonorités joyeuses et entrainantes. J’ai cependant trouvé que son live manquait de puissance…10604046_10153921482191772_1897239234304673343_o

RedBull Boom Bus Stage

Cette scène se trouvait en extérieur, et ce n’est pas moins que 7 collectifs marseillais qui ont répondu présent pour la WeAre. Ce sont respectivement, Julien Holler & Theaz ; Medeew & Chicks Luv Us ; 1RDT ; MZG AFFAIR ; Colabeau, PRZM et Osmoz qui se sont succédés. La scène était bien remplie et l’ambiance était festive, la plupart des personnes dansant devant le RedBull Stage étaient venus voir leurs potes jouer. Le jeune collectif 1RDT avait pour l’occasion ramené suffisamment d’autocollants pour habiller la plupart des personnes présentes devant cette scène. Les sets ont évolué, du style minimal jusqu’à la techno. J’ai apprécié le côté jovial et décontracté de cette salle !
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Au niveau de la programmation, la qualité était donc au rendez-vous, mais ce que l’on peut reprocher aux organisateurs de la We Art est d’avoir monté un plateau d’artistes 100% masculins. En effet, pas une seule femme n’était présente sur ce line up de 17 artistes. C’est regrettable, d’autant plus que des artistes féminines tout aussi excellentes ne manquent pas, et même sur la scène locale marseillaise.