Les organisateurs des soirées Elektrobotik Invasion et Audiogenic s’allient une nouvelle fois pour une nuit haute en couleurs, et riche en styles musicaux. C’était la What The Freakz qui s’est déroulée au Dock des Suds samedi dernier de 22h à 6h, suivie d’un after de 7h à midi pour les plus téméraires.

L’Elektrobotik de l’été 2014, au circuit Paul Ricard nous avait régalée de sa programmation, et la barre était donc haute pour cette nouvelle édition. Mais nous n’avons pas été déçus, avec encore une fois une réjouissante line-up nous a fait danser jusqu’au bout de la nuit, avec toujours quatre styles différents :

Techno sous le grand chapiteau extérieur avec une décor style western Eldorado Circus Show

Trance prog/psy dans la salle cabaret, aux décors psyché comme il en est de coutume pour les soirées tranceuses

Hardtek/hardcore dans la salle des sucres, avec là encore une fort sympathique déco spécialement installée pour l’occasion

Drum n bass/dubstep dans le hall

Pour la scène techno il y avait un représentant de la scène locale: David Prap, signé sous le label de techno mélodique Inlab Records. On retiendra aussi les sets musclés de Speedy J puis de Electric Rescue vs The Driver en closing, nous servant une techno à l’allemande, pointue comme on l’aime. La tête d’affiche Boris Brejcha avait concocté un set entre minimale, techno mélodique et high tech minimale dont il est le précurseur. Ses tracks les plus connues, qu’il a passées pour certaines comme You Will Rise font toujours le même effet sur le public: véritable raz de marée emportant tout sur son passage.

Du côté de la trance ça groovait sévère avec notamment Gaudiaum, Symphonix et le bien connu des docks Kokmok. On a retenu le final du set de Symphonix notamment, qui nous a joué un remix de I wanna be your dog des Stooges, remixé à la sauce trance progressive: mélange détonnant et imprévisible. Malheureusement cette track reste à ce jour introuvable sur Youtube.. Oddwave, jeune talent de la scène marseillaise en pleine ascension, s’est occupé du closing avec un live set progressif comme à son habitude. Il a ressorti sa guitare électrique sur certains passages, pour des sonorités toujours plus psychédéliques, des breaks toujours plus planants, et des basses à chaque track plus percutantes.

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Dans la salle des sucres, une hardtek passant par le hardcore a sévi sans fléchir, avec comme concept orignal des battles de DJ sets. Lenny Dee vs Manu le Malin, ou encore Evil Activities vs Tieum étaient à la fête, pour des beats survitaminés à l’image de la culture free party, avec des passages dubstep voire hip hop lors de certains breaks.

Enfin pour la scène dubstep/drum n bass, les très attendus Tambour battant du label Chateaubruyant, ou encore Niveau Zéro étaient là pour faire swinguer un public averti. Cependant on peut reprocher à cette scène d’avoir été installée dans le hall, un peu noyée au milieu des autres scènes, du fait de sa situation dans le hall d’entrée des docks.

Finalement le côté exceptionnellement cool des soirées Elektrobotik vient en fait de la diversité des styles qu’on y trouve: il y en a pour tous les goûts et on peut passer d’une ambiance à une autre en se baladant à son gré sur le site de la soirée.