4ème album rouge écarlate tout droit sorti de l’enfer par notre cher Mondkopf – Paul Régimbeau de son vrai nom – attention ça va saigner !

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Le toulousain n’est plus à présenter : depuis ses débuts en 2007 avec Un été sur l’herbe, il a su imposer sa touche dans le monde impitoyable de la musique électronique. Son palmarès de collaborations est détonnant, de Vitalic à Boys Noize, d’Agoria à Busy P, aucun maître ne lui a résisté, et il serait désormais temps après presque 10 ans de créations de le faire passer dans la cour des grands. Alors : Mondkopf, petit génie de l’electronica ?

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EXPLOSION ! Incroyable ouverture de l’album avec « Hadès » qui se décompose en 3 parties. Ces 3 Hadès se situent au début, au milieu et à la fin de l’album, comme 3 portes à franchir afin de goûter au chaos.

Hadès I : Les premières notes, déstabilisantes, nous plongent dans une atmosphère digne des pires cauchemars. Après une minute inquiétante faite d’éclats et de grésillements, une guitare saturée à outrance vient se jucher aux basses. Puis, le silence.

Hadès II : utilise le même procédé, en rajoutant une trompette signant une alarme. Laquelle ? Prendre ses jambes à son cou ? Surement pas ! L’envie de rencontrer les abysses s’affole, les martyrs nous attendent et même les anges, corrompus, nous poussent à rencontrer le dieu grec des enfers.

Hadès III : les basses prennent une ampleur déraisonnable, la trompette teinté de solennité annonce la fin du monde, la main du diable est sous nos yeux, il n’y a plus qu’à la serrer pour se relever de cette douce torpeur.

En passant par des beats plus agressifs et pointus avec Immolate ou par des ambiances teintées de nostalgie et de douceur post-cataclysme avec Here Come The Whispers, l’album dans sa globalité est une claque sonore. Il fait partie des rares touchant une cohérence globale, justifiant une écoute intégrale. Hadès nous raconte une histoire lorsque l’on ferme les yeux. Hadès nous raconte l’apocalypse.

Un pari audacieux certes, face à un public non habitué, mais un pari relevé haut la main selon moi. A 27 ans, cette « tête de lune » vient d’aboutir un travail que l’on pourrait qualifier de chef d’oeuvre dans le monde de la techno underground.

Rédigé par

Marianne Josselin

Responsable Pôle Programmation // Référente Dead Pixel