
Certains n’en avaient jamais entendu le moindre bruit avant ce début de semaine tandis que d’autres sûrement plus avertis connaissaient ses anciens travaux sous le patronyme de Catwalk. Nic Hessler, jeune homme de 23 ans est bel et bien de retour après quasiment 5 ans d’absence au sein de la sphère indé américaine.
Dès son adolescence, le californien compose une pop lo-fi qui n’est pas sans rappeler Orange Juice et Big Star d’Alex Chilton pour ne citer qu’eux. Son génie précoce intéressant déjà certaines structures, il est signé à 17 balais chez le très fin label new-yorkais de Mike Sniper, Captured Tracks, qui nous propose actuellement ce qui se fait de mieux en indie-pop aux envolées cristallines : Wild Nothing, DIIV, ou plus récemment avec Homeshake et Alex Calder. Cela lui permet de sortir quelques brillants morceaux (on pense notamment au splendide One By Words) et de prévoir une tournée.
Mais la réalité le rattrape rapidement. Il est touché par la maladie de de Guillain-Barré qui l’empêche de jouer de son instrument fétiche, la guitare. Quatre ans plus tard, Hessler voit ainsi cet album comme une résurrection après un réel combat.
Soft Connections est sorti le 17 mars en Europe et je vous explique en quoi c’est la bonne nouvelle du printemps 2015.
Comme précédemment illustré, Nic Hessler arrive à y incorporer des éléments provenant de ses différentes influences sans pour autant en faire une vulgaire pastiche. L’opener, Feel Again ouvre parfaitement la marche où l’on ressent comme référence la new-wave de XTC. On y retrouve par la suite sur Hearts, Repeating lead single sorti quelques semaines avant la release, une gratte qui carillonne comme si les Rickenbacker des Byrds avaient eu raison de lui.
Comme tout bonne production de l’écurie Captured Tracks les guitares cristallines sont autant de sortie, que ce soit sur le brûlant morceau de white-funk Do You Ever? (l’outro est torride) ou sur le titre éponyme dont la synth-pop est diablement efficace. On peut également mentionner une batterie agressive qui s’exécute autour de mélodies atmosphériques tel est le cas sur le meilleur morceau de l’album à mon sens, Into The Twilight.
L’album est dans sa finalité d’une grande cohérence, la voix d’Hessler colle parfaitement à ce panel de sonorités dont on peut tirer de nombreuses références. Amateurs des Smiths ou des plus contemporains Real Estate et ses confrères du label Beach Fossils, Soft Connections saura vous séduire. Chose que l’on souhaite pour un artiste qui revient de loin.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de Soft Connections ci-dessous :