C’est sur le râle grave et lointain de The Boss que s’ouvre la ballade sensuelle Caramel, dernier album de Connan Mockasin. Caramel, c’est le genre d’album dans lequel on se plonge intégralement. Oui, on se confine volontiers dans le cocon tissé par le Néo Zélandais. Tout est ici histoire de rêverie et de flânerie, une atmosphère dans laquelle le jeune homme a enregistré ses 11 titres en un mois dans sa chambre d’hôtel à Tokyo, accompagné de ses acolytes japonaises.

Connan Mockasin Press Picture 1 Photo Credit Jen Carey

 Printemps 2011, Erol Alkan nous fait découvrir le petit blondinet Connan, peintre et bidouilleur de sons. Il enregistre dans une maison abandonnée de Wellington, et sort son premier album, Forever Dolphin Love, chez Phantasy Sound. L’artiste inspirait alors l’innocence et les kids qui délirent sur les plages entre deux vagues d’insouciance. Entre It’s choade my dear, un appel à l’aventure comme seul les gamins peuvent les vivre…

…et Forever Dolphin Love, véritable ode à l’imagination, Connan nous replonge en enfance.

Mais de Connan l’Adorable, on glisse vers Connan le Seducteur. Musicalement, j’entends. Car il affirme encore aujourd’hui «  être très mauvais pour les jeux de séduction ». Croira qui voudra, il demeure de toute manière cette spontanéité si fraiche, aussi bien musicalement que techniquement. Connan le fait à l’ancienne, et n’utilise pas d’ordinateurs, de peur de se disperser et de perdre ce qu’il se façonne dans sa tête.

Reste toutefois à aborder ce titre, Caramel. S’il ne se pense pas Caramel (= sexy dans son vocable),  ce mot lui inspire la simplicité et il aime sa sonorité, caramel, cette petite douceur qu’il convient d’interpréter comme il plaît à chacun.

Finissons par un conseil. Cet album ne se consomme pas comme un vulgaire Mars. Consacrez vous à lui, plonger dans le cocon, et laissez Connan vous guider dans les méandres de sa rêverie.

Merci Connan.

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Rédigé par

Sophie Yo

Vice présidente - Respo Event - Eclectic Box