
« Bah parce que c’est de la merde ça gueule tout le temps » / « Les gens sont violents ils se tapent dessus en concert » / « Regarde Marilyn Manson il a tué des poussins sur scène avec une tronçonneuse en se cassant une côte » … Etc, etc … Tant de choses aussi stupides les unes que les autres qui ressortent à chaque fois que j’aborde le sujet. Le metal c’est autre chose que des cris et des cheveux longs, le metal c’est autre chose que du sang de la sueur et des pogos, le metal c’est un mode de vie et un genre stéréotypé. Le metal c’est autre chose que Satan putain.
Bon. Alors c’est sûr que si la première fois que vous écoutez du metal vous tombez sur une chanson pareille, ça vous met mal à l’aise. Rien que le nom vous semble dérangeant. « Bordel comment on peut appeler son vers solitaire, Robert ? Ah ouai ça rime certes … Chépa il aurait pu trouver mieux, genre Albert ». Non.
Certes, c’est particulier, mais ce genre de metal possède un nom : du grindcore. Le groupe, Rectale Trotinette, se définit même précisément comme du « Slamming Grindcore Expérimental de Clermont-Ferrand ».
Le premier commentaire Youtube est magique :
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Le but de l’article ne va pas être de décrire les différents genres de metal, puisque je l’avais déjà fait il y a 1 an de cela (Les genres de metal qu’il faut connaitre) , mais de mettre en exergue les différents stéréotypes qui subsistent chez ce genre. Et essayez de les détruire une bonne fois pour toute bordel.
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Physiquement un metalleux c’est quoi ?
Bon alors on va commencer physiquement. Quand on vous dit metalleux vous pensez à quoi ? Un grand tout maigre et tout blanc, cheveux longs noirs et gras, en retrait de la société, dans sa bulle … Les stéréotypes sont nombreux. Parfois fondés … Parfois non.
Certes, on a tous eu un pote un peu chelou qui restait tout seul dans son coin au collège, avec son Eastpack bariolé de patchs à l’effigie de ses groupes favoris (forcément dans le tas il devait y avoir Slipknot, Korn, System Of A Down, le smiley de Nirvana, The Offspring etc.). Si ton pote était vraiment à fond dedans, il avait peut être une veste pareille.
Ce genre de chose, ça s’appelle simplement une « veste à patch ». Chaque métalleux digne de son nom devrait en posséder une, et l’arborer fièrement en festival. Dans le cas présent, un bien bel exemple d’une veste orientée « thrash metal », avec des patchs de groupes comme Sodom, Anthrax, Slayer ou encore Exodus.
BREF. Là où je voulais en venir, c’est que ce genre d’objet est en soit une oeuvre d’art à part entière, qui fait plaisir à celui qui l’a créée et qui met en exergue son style et groupes favoris. Alors, la plupart vont crier « BEAUF DE FRANCE », mais c’est juste un style vestimentaire en concert et festivals histoire de prêcher sa paroisse, c’est pas vraiment un accessoire de mode où quoi que ce soit, c’est juste un kiff.
Tout ça pour dire que physiquement, l’habit ne fait pas le moine et que non, tous les metalleux ne s’habillent pas tous en noir ni se maquillent toute la face. Comme les zizis, « y’en a des vrais, y’en a des faux, y’a des poilus, y’a des joufflus etc. » Par exemple.
Jean Michel, un homme lambda
Jean Michel LABADIE, le bassiste de Gojira
Le mec de droite n’a rien du metaleux qu’on imagine non ?
Mais c’est pas de la musique ce truc non ?
Parlons directement de la musique en tant que telle maintenant. Tout d’abord, il me semble à mon humble avis que ce style de musique est le plus stéréotypé. Il est haï et aime être haï. La plupart des « haters » parlent sans connaitre, et c’est d’une tristesse sans nom. « Ouai mais gros, ça hurle tout le temps, on a l’impression que toutes les chansons c’est les mêmes... » dira le non-initié, ou le fermé d’esprit, ou le teuteu.
Certes, je peux me mettre à la place des individus qui n’aiment pas ce genre de musique et je les respecte, et je peux comprendre pourquoi ils n’apprécient pas. Mais avant de hurler que c’est de la merde, je vous invite à découvrir cet univers si particulier, une atmosphère que je ne retrouve dans aucun autre genre de musique.
Techniquement, j’aime dire que le metal, c’est de la musique classique avec des instruments de rock. Ça peut vous faire rire, mais au final, on retrouve les mêmes bases. Riez, riez, allez-y.
« Les festis de metal c’est un truc de barbares, les mecs sont timbrés. »
« Ouai mais gros se taper dessus en concert tu crois que c’est cool ?« . Les pogos, circle pit ou autres wall of death font partie du « folklore metallique », certes ça parait violent vu comme ça mais ça l’est pas trop. Faut pas non plus être ultra fragile. Et les gens sont très respectueux. Tu veux pas le faire tu le fais pas, si t’es chaud de te démonter la tête, on te laisse passer devant histoire que tu en profites. Si par malheur vous tombez dans la masse, aucun problème, les gens s’écartent, vous prennent par la main, et vous extirpent, tout simplement.
Qui dit metal dit forcément festival. Et je peux vous dire qu’il y en a beaucoup, et des géants. Tout le monde connait en France le Hellfest, avec ces 150.000 festivaliers par an environ. Et c’est carrément bon esprit, la bière coule à flot et la bouffe est bonne. Voici par exemple le genre d’image que l’on peut observer :
Tout ça pour dire que le metal est vraiment un des styles de musique les plus variés avec une communauté GIGANTESQUE, n’en déplaisent à certains, mais c’est surtout un état d’esprit que je ne retrouve nul part ailleurs. Et au final, toutes les personnes qui en ont côtoyés sont unanimes ; le metalleux, c’est un peu un panda croisé avec un ours : c’est doux, c’est bourru, c’est poilu mais c’est vraiment ultra sympa, même si comme tout le monde faut pas venir le faire chier.
Les « vrais » et les « faux » metalleux
« C’est tout pareil comment tu peux les différencier ? ». Ta gueule Gégé, c’est une façon de parler. En effet, comme dans tous les styles de musiques, il y a divers genres qui sont haïs. Prenons un exemple qui touchera la plupart des jeunes. La musique électro, comme son nom l’indique recense toute la musique qui comporte des sonorités électroniques, allant de la techno, en passant par la house, le hardcore ou encore la minimale. Revenons à nos moutons : les groupes Bullet For My Valentine, All That Remains, Emmure, Asking Alexandria et j’en passe, sont au metal ce que David Guetta, Avicii, Tiesto ou Armin Van Buuren sont à la musique électronique.
Le public de ces groupes sont un peu les mêmes : ça écoute du Bring Me The Horizon ou du Architects à fond dans sa chambre et ça se prend pour un « TRVE METALHEAD GRAAAA ». Non. Vous ne l’êtes pas. Et le problème, c’est que vous connaissez tous un pote qui écoute ça et qui se sent surpuissant. « T’as vu Boris il écoute Slipknot ça doit trop être un fou dans sa tête« . Vous n’imaginez même pas à quel point les groupes cités précédemment sont « fragiles » et ne sont pas réellement appréciés par la « communauté metal old school ».
En effet, le metalleux, quoi qu’il en dise, présente une certaine fierté d’écouter du metal, genre impopulaire, et qui lui donne un petit côté différent des autres, qu’il affectionne. Or, les groupes tels que B4MV ou encore Avenged Sevenfold (A7X pour les intimes) sont populaires justement. Et ça, le « vrai metalleux » ça lui reste en travers de la gorge. Cependant, c’est ce même metalleux qui te dira que Metallica ou Iron Maiden sont les meilleurs groupes de tous les temps, alors qu’ils sont tout autant populaires.Le metalleux est un peu con parfois.
En fait, les « TRVE METALHEADS GRAAAA », ce sont les individus qui ont poussé ce côté « fiers d’être impopulaire » à son paroxysme. Le « TRVE METALHEAD GRAAAA » c’est celui qui, tout de noir vêtu, ira écouter des groupes tels que Deicide, Taake, Peste Noire, Mayhem, Gorgoroth ou encore Burzum. Ces groupes, ce sont des groupes de black metal. C’est de genre d’où proviennent TOUS LES STEREOTYPES que l’on peut connaitre. C’est sûr qu’en voyant leur tête :
MAYHEM
Au final, si vous voulez retenir qu’une seule chose, c’est que plus le nom du groupe de black metal est illisible, et plus le groupe est sombre et se rapproche du « TRVE METALHEAD GRAAA ». Voyez plutôt. Après c’est joli quand même.
En conclusion, j’espère que ce petit tour d’horizon de la planète metal vous aura plu, et que cela vous aura fait changé d’avis sur ce si bel univers ! Metallement votre.
Il est a savoir que par le monde cette musique est belle et bien celle qui a le plus d’adeptes. Pourquoi tous ces groupes de metal tournent ils pendant 20 mois, 30 mois voir plus, et que malgré tout ils ignorent notre pays? Tout simplement parce que nous en sommes encore a nous prendre pour une exception culturelle et que si tout cela venait aux oreilles du grand public, nos artistes « varietoches » ne représenteraient absolument rien en face de ceux qui chantent et jouent comme des dieux ! Maintenant qu’il y a le hellfest, le download comme festivals entre autres et Tele-Atlantic comme Webtv media specialise en rock-metal pur, il est prouve que cette musique est un centre d’interet certain. Il est juste a souhaiter qu’enfin un jour, nous rattrapions notre retard afin de ne pas finir comme idiots de l’Europe.
nous sommes deja les cancres de l’Europe Seuls les festival existants comme le hellfest et le download nous font sortir la tete de la merde ambiante Il nous reste aussi cette WebTV Tele atlantic pour nous tenir au courant de ce qui se fait dans le style metal Mais pourquoi ne pas faire en sorte de diffuser cette musique sur les chaines de tv?
pourquoi diffuser de la merde sur nos chaines tele alors qu’on pourrait avoir des programmes sympas? eternelle question..
Fréquentant le milieu métal depuis le collège (1980), je pense que précisément la perception est en train de changer. Et pour une bonne raison : le fric. Le metalhead de base (ou le « talleux » comme dit mon fils) a tous les atout dont rêvent les marketeurs du monde entier : fidèle à ses marques (groupes), prêt à se ruiner pour sa passion, jamais rassasié et organisé en réseau hyper efficace et en communautés soudées. Il achète encore même des disques en 2017, hallucinant non ? Le « problème » (entre guillemets) est que tout ça s’est développé en dehors des canaux mainstream et avec des acteurs hyper-spécialisés, du fait de l’ostracisme dont a toujours été victime le milieu. Mais ce n’est pas pour rien que le Hellfest est devenu un évènement dont on parle au JT de TF1 à peu près autant que des JMJ catho.
L’époque où on traitait le fan de Metallica de « graisseux » est révolue. Les metalheads s’étendent sur 4 générations, depuis les premiers fans de Black Sabbath, souvent dans la même famille d’ailleurs. Je reviens d’un concert de Black et j’y ai vu autant de gens avec des looks de hipsters ou de metalleux old school que de « true black machin ». Dans mes potes de concert il y a des artistes, des chefs d’entreprises, des cadres sup, des artisans, des ouvriers, des retaités … bref une vraie représentation de la diversité. Il n’y a guère que Christin Boutin qui diffusent encore des stéréotypes pour défendre sa cause de haine.
Et finalement, il y a effectivement e nréaction ce phénomène de snobisme. Les « metal hispters » qui classent tout dans des chapelles à tiroir et refusent ce qui devient populaire, en décidant de ce qui est « true » ou pas. Ceux qui hurlent après le côté Disneyland du Hellfest (alors que leurs groupes préférés sont régulièrement à l’affiche). Les mêmes qui se plaignent de l’ostracisme mais qui en fait n’ont pas envie de voir tout le monde débarquer dans leur monde.
Ca existait déjà quand j’étais au collègue il y a presque 40 ans. Et c’est surement cet équilibre qui fait la longévité du métal.
J’écoute du métal depuis l’âge de 20 ans. J’ai commencé par Scorpion au début, puis j’ai découvert Iron Maiden, et par la suite je me suis intéressé aux autres genres tel le métal symphonique comme Nightwish et Within Temptation, ou le nu métal. (Slipknot) J’avoue que le chant guttural me faisait un peu peur au début. Alors j’ai écouté Épica où Mark Janssen et Simone Simons forment un tandem magnifique. Petit à petit, je me suis documenté sur cet univers musical si particulier et j’ai fini par m’initier au métal extrême, death métal surtout. En black, vu la réputation du genre, je me suis cantonné à Dimmu Borgir que je trouve assez sobre et abordable à l’écoute. Ayant vu ce que pouvait donner un growl masculin, je me suis dis qu’il devait bien exister des nanas capables de la même prouesse. C’est là que j’ai découvert Angela Gossow d’Arch Enemy. Depuis, ses grognements ne me quittent plus. J’essaie de l’imiter mais je préfère encore l’écouter. Pour moi c’est la meilleure de toutes les hurleuses du métal. Tout ça pour dire que cette musique est mon adrenaline. J’ai besoin de ma dose de cris et de hurlement dans la semaine, surtout dans les moments difficiles. Certains ont besoin de se défouler sur un terrain de sport, d’autres sur un circuit automobile ou encore faire du tricot. J’ai bien entendu d’autres passions mais le métal fait partie de ma vie et ne me quittera plus jamais. Nôtre musique est mal-aimée ? Tant mieux ! Si. Certains nous jugent, nous n’avons que faire de leur morale à deux balles. Comme le dis si bien Mass Hysteria : voyez comme on emmerde la tendance ! À tous ceux qui veulent en écouter je dis « Welcome to hell »
À quelques exceptions près, le métal est au rock ce que le rap est à la musique : un sous-genre rudimentaire, pas joli, répétitif et laborieux, qui doit majoritairement son succès relatif, comme le rap, à ses cotés agressif et anti-conformiste (j’en veux pour preuve l’imagerie hideuse qui l’accompagne) qui viennent titiller la sensibilité de personnes mal dans leur peau en manque de rébellion (comme le grunge de Nirvana à une époque, également rudimentaire, mais qui avait au moins le mérite d’etre joli). Le métal relève bien plus de la psychologie de ses auditeurs que d’un art évolué… sauf à considérer que le bourrinage est un art à part entière, ce que je pense être faux lorsque l’on parle de musique.