Après 1h30 de route à écouter du Schoolboy Q et un mcdo englouti en un temps record sur le toit de la voiture, l’équipe de Dynam’Hit arrive à Nîmes dans les meilleurs conditions. Le concert était organisé à Paloma, la scène de musique actuelle de Nîmes, un lieu dans lequel nous ne nous étions jamais rendus. Le complexe est un grand espace de vie situé dans la zone industrielle, ultra-moderne au niveau de  son architecture. Avec 4 ans d’activité et après avoir accueilli les rappeurs comme Public Enemy, IAM, Oxmo Puccino et Doc Gyneco, c’est au tour de la star californienne Schoolboy Q d’enflammer le public ! On constate d’ailleurs rapidement que le public est venu en nombre en voyant la queue à l’entrée de la salle de spectacle.

« C’est lorsque le système son crache sa puissance et que les basses nous prennent aux tripes dans une salle en délire que nous comprenons que, ca y est, l’objet de notre venue est sous nos yeux. Les corps se serrent, les mains se lèvent, nous sentons le pogo venir… »

C’est donc nos places en poche que nous nous rendons dans « la graaande salle » du complexe pour en saisir la température. Il y a déjà foule amassée dans la salle, prête à accueillir le MC originaire de LA. Sur scène depuis 20h, le Emtooci chauffe la foule avec aux platines les DJs Salas et Ketsh et aux mic, les MCs Poupa Lost et Tekilla. Nous ne connaissions pas du tout ce crew originaire de Montpellier et l’énergie dégagée par le duo de MCs était remarquable.
C’est après un rapide tour de salle que nous décidons de nous rendre dans le patio en extérieur pour fumer une cigarette, boire une bière et assister au warm up 100% hip hop de Princess Peach dans une Pokéball géante. Nos bières descendues, nous retournons dans la main room mais cette fois-ci en hauteur, dans les gradins. La tension a monté d’un cran et on se rend compte du nombre de fans présents dans la salle pour assister à la performance de Schoolboy Q. La foule scande son nom tandis que son DJ, Mackwop, se charge du warm up au rythme de « put your motha fuckin’ hands up »… C’est lorsque le système son crache sa puissance et que les basses nous prennent aux tripes dans une salle en délire que nous comprenons que, ca y est, l’objet de notre venue est sous nos yeux. Les corps se serrent, les mains se lèvent, nous sentons le pogo venir…

C’est à ce moment précis que je décide d’aller poser ma veste au vestiaire, mais je me rends vite compte de mon erreur lorsque j’entends la foule devenir hystérique. Je m’empresse alors de retourner dans la salle pour découvrir le “ Man of the Year” ! Dès les premières phases du MC, contre toutes attentes, les mouvements de foules, ne sont pas au rendez-vous, mais Schoolboy Q sait y faire. Il lance alors un flow très dynamique suivi d’une ligne de bass vrombissante, le show commence !

Musicalement parlant, Schoolboy Q a l’embarras du choix. Il peut piocher à peu près n’importe quel morceau de l’un de ses 4 album studio ou de ses 2 EP, celui-ci fera sensation.

Les mains se frottent, les épaule s’échauffent et les voix s’accordent pour accompagner l’américain. Très vite le MC donne le LA pour ce qui est des pogos, une atmosphère intense s’installe et tout le monde sait ce qu’il a à faire. Des rythmes plutôt réguliers et monotones ponctués de phases plus hardcores c’est dans ces moments là que le public serre les poings et saute sans retenu pour donner lieu à des affrontements puissants mais dans une ambiance bon enfant. J’ai le souvenir d’un fan avec lequel la bataille devient presque singulière, il ne me laisse pas une seconde pour respirer, je le bouscule dans l’espoir de lui faire mettre genoux à terre, et c’est pourtant une belle accolade qui mettra fin au premier round ! le flow du Californien est toujours aussi plaisant, c’est un début de concert intense, et je m’arrête même parfois de gesticuler pour admirer la performance pure du MC.

Musicalement parlant, Schoolboy Q a l’embarras du choix. Il peut piocher à peu près n’importe quel morceau de l’un de ses 4 album studio ou de ses 2 EP, celui-ci fera sensation. Néanmoins, sa tournée était le Blank Face Tour, on s’attendait donc à une majorité de morceaux provenants de son dernier album. Ce n’est pas pour me déplaire, mais ayant connu le rappeur avec son album Habits and Contradictions, j’espérais entendre du bon vieux Schoolboy Q, et je n’ai pas été déçu !

Le concert débute en toute logique avec l’introduction de Torch : “Blank Face Blank Face Blank Face…!”, première track de son nouvel album, mais à ma grande surprise et pour mon plus grand bonheur, c’est Gangsta qui se lance, première track de Oxymoron avec cette instru incroyable, et donne la couleur pour ce concert plein de surprises ! Le rappeur enchaîne directement avec deux excellents morceaux de son nouvel album Lord Have Mercy et By Any Means, qui est sûrement ma track préférée de ce nouvel album.

Le morceau commence à 5:45 pour les plus préssés.

C’est une track qui met le feu à la salle avec son instru très “Bounce”, de plus cette ambiance électrique nous a permis d’avancer et d’être au milieu de la foule, là où le public commençait à bien se chauffer pour les pogos. Profitant de l’énergie de la salle, il envoie Collard Greens qui fait exploser les premiers pogos. Le concert continue avec des tracks plus anciennes telles que Break the BankWhat They Want, jusqu’au moment où retentit la fameuses instru reprise de Pursuit of Happiness de Kid Cudi. C’est bel et bien Hands on the Wheel, une de ses meilleurs chansons à mes yeux et aux yeux de la majorité de la salle vu l’explosion de joie qui s’est fait ressentir à ce moment. Sur scène le rappeur dégage une énergie considérable, il fait une petite pause pour boire et se mettre une serviette blanche sur la tête, comme dans la majorité de ses concerts. Il repart de plus belles avec Blessed, dans laquelle il performe sur le couplet de Kendrick Lamar et à la fin de ce morceau il nous sort un “F*ck it, i’m gonna do something for you France!” et il se met à reprendre des morceaux de son compagnon du groupe Black HippyBackseat Freestyle vient me faire vibrer les tripes, il enchaîne avec Alright qui fait exploser la salle. L’entendre performer sur du Kendrick Lamar était fantastique et inattendu, les rappeurs se connaissent bien, leurs styles musicaux se ressemblent, le résultat était forcément à la hauteur de nos espérances. Il était temps de faire une pause buvette/eau pour l’équipe Dynam’hit, parfait timing puisque l’artiste décide de rendre hommage à ses “girls” avec un morceau plus doux, le sulfureux Overtime et son refrain “I wanna f*ck right now”. Après ce moment un peu plus calme il se remet à chauffer la salle avec JoHn Munir, Dope Dealer et autres Yay Yay jusqu’au bouquet final qui nous a offert bien 15 minutes de pogo en continu !

Pour commencer les hostilités il envoie Man of the Year qui a bien affolé tout le monde, puis le plus gros pogo était évidemment sur That Part qu’il a chanté entièrement reprenant ainsi le fameux “OKAY!” de Kanye West et pour finir il quitte la scène sur Tookie Knows II avec un public chaud bouillant. On s’y attendait, le chauffeur de salle arrive, dit un truc en anglais du genre “On a débranché son micro, mais le mien est encore allumé, faites du bruit si vous voulez que je lui passe” le tout en un peu plus long et plus stylé. Schoolboy revient en trombe sur scène et termine cette super soirée par Hell of a Night. On sort de la salle essoufflés en se remémorant les meilleures tracks, les meilleurs pogos et en se montrant nos blessures de guerre de cette soirée mouvementée !