Tanino Prince ténébreux

En  ce début de décennie, nous avons choisi à Dynam’hit de vous proposer des artistes qui ont marqué la décennie précédente sans pour autant avoir une couverture médiatique exceptionnelle.

Oui, nous parlons bien de ces artistes de l’ombre, unis par la volonté de garder leurs propres valeurs plus que par celle de vouloir sortir le dernier « hit » du top 50.. 

Dans cette catégorie, nous trouvons des musiciens, des compositeurs, des rappeurs, des paroliers et toutes sortes de personnes plus éclectiques les unes que les autres.. 

Après la découverte la semaine dernière de Furax Barbarossa, nous nous attaquons cette semaine à un prince ténébreux.

A la fin de ta journée tu n’as qu’une envie, boire une boisson chaude sous ta couette. Eh bien, j’ai l’artiste idéal pour accompagner ce mood. Tamino, cet artiste belge de 22 ans, sombre au style folk-rock, te fera oublier ces dures journées avec sa voix suave qui te fait voyager en Orient.

De son nom complet, Tamino-Amir Moharam Fouad, faisant référence au prince de la Flûte Enchantée de notre cher Mozart. Il est également le descendant de Moharam Fouad aka « Le son du Nil », qui n’est autre que son grand-père, célèbre chanteur et acteur égyptien des années 1970. Ainsi Tamino présentait déjà les signes d’une gloire culminante.

Tamino - Prince Ténébreux -Dynam'hit -Web radio

Amir, un premier album envoûtant

Avec son album Amir, sorti fin 2018, Tamino ne cesse de faire parler de lui ces derniers temps. Il a su nous séduire avec sa voix de velours et sa guitare. Dès le début de son album, nous découvrons la capacité de l’artiste à passer des tonalités les plus graves aux plus aïgues avec son morceau Habibi. S’inspirant de ses origines égyptiennes, sa musique légère vous transportera sur un Nil tamisé par les lumières orangées et chaleureuses au coucher de soleil. C’est ce qu’inspirent les douze titres de son album (et les deux nouveaux titres de la version Deluxe d’Amir sortis le mois dernier). Accompagné de son orchestre venu de Syrie, de Tunisie et d’Irak, Tamino nous dévoile un album aux sonorités classiques et folk-rock.

Une plume mélancolique

Notre solitaire à la guitare se montrant comme un être mystérieux au regard ténébreux et aux tenues monochromes, nous laisse entrer dans son intimité, proposant des morceaux méditant à la fois sur l’amour, la mort et sur soi de façon très poétique. Le spleen semble submergé notre jeune chanteur-compositeur belge mais qui souhaite nous faire trouver notre lumière intérieure.

Un nouvel espoir

Avec ses textes poétiques, une instrumentale jouant sur plusieurs sonorités et une voix qui arpente toutes les tonalités, Tamino nous prouve son génie avec un premier album que je qualifierais sans hésitation de grand cru. Nous pouvons remercier ce jeune prince belge pour nous donner de nouveau espoir en une musique qualitative, alors que nous traversons une époque où la quantité prend le dessus sur la qualité.

Amandine