Dynam’Hit Webradio était présent à la Paloma de Nîmes jeudi dernier dans le cadre du très jeune festival indé, le This Is Not A Love Song.

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Pour sa deuxième édition, les organisateurs ont fait très fort : Temples, Slowdive, Brian Jonestown Massacre, Neutral Milk Hotel, Ty Segall, Earl Sweathshirt ou encore Cat Power sans compter les nombreux stands/animations ludiques proposées pendant le festival : atelier de sérigraphie,  mélange de vins, couronnes de fleur mais aussi bon nombres de disquaires.

Cette première journée ne pouvait donc commencer qu’idéalement puisque le soleil était au rendez vous.

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Pour lancer les hostilités les Filthy Boy ont distillé une musique corrosive, le ton glauque atténué par la guitare. Speedy Ortiz, le groupe qui suivit nous rappela les sonorités de Dinosaur Jr et Pavement.

templeTemples, la révélation pop de l’année, le groupe que tout le monde attendait s’est ensuite produit sur la scène extérieure. Le  quatuor nous a montré toute sa maîtrise des sonorités psychés 60’s avec de très beaux morceaux : Colours To Life, le superbe b-sides Ankh et surtout Mesmerise où le groupe s’adonna à un pont instrumental entre krautrock et shoegaze. Une prestation intéressante révélatrice d’un grand talent mais qui manquait certainement de caractère.

Superbe prestation de Lee Ranaldo & The Dust qui firent échos au Sonic Youth de la belle époque, sans pour autant rester dans de l’imitation. L’ancien guitariste de l’influent groupe noise New-Yorkais nous a prouvé qu’avec sa jazzmaster il était capable d’emprunter aussi bien aux 60’s qu’aux 80’s.

Autre groupe très attendu : Slowdslowdiveive. Le groupe phare du mouvement shoegaze se produisait pour la première fois en France après plus de 19 ans d’inactivité. Le groupe dissout dans l’insouciance totale des médias au milieu des années 90, a pris de plus en plus ampleur au fil des années pour devenir l’une des influences les plus citées par les artistes indépendants d’aujourd’hui.

Dans la salle de la Paloma le groupe britannique nous a déversé toute la mélancolie et la puissance hypnotique de sa musique à travers ses classiques plus spleeniens les uns que les autres : Catch The Breeze, Alison, Slouvlaki Space Station. Une partie du public quitta la salle à la moitié du live mais pour les fans et pour le groupe visiblement très heureux d’être de retour sur scène, cela restera toutefois un grand moment.

On passera la prestation de The Fall ou Mark E Smith qui manifestement éméché n’a pas su nous toucher de son post-punk agressif. On appréciera quand même les deux batteries sur scène, chose assez rare pour être mentionnée.

10322738_765595160147881_1296414986996782982_nThe Brian Jonestown Massacre se produisait ensuite dans la grande salle, pleine à craquer. Anton Newcombe tel un chef d’orchestre se place à droite de la scène comme s’il supervisait les 5 autres musiciens. 4 à 5 guitares, un batteur à fond et un Joel Gion au chant/tambourin à la prestance scénique stupéfiante, le groupe nous distille ses meilleurs morceaux mais aussi son dernier album. La communion est là et le public ne peut qu’en être satisfait.

Autre promesse tenue, SUUNS. A l’aide d’effets de lumières tourbillonnants le groupe québécois entre noise et électronique déverse un son pouvant rendre nombreux spectateurs épileptiques.

Enfin, les frenchies de Moodoïd et The Jon Spencer Blues Explosion termineront la soirée de la plus belle manière.

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Rendez vous l’année prochaine pour un festival qui risque d’attirer toujours plus d’amateurs de musique indie à l’image de son penchant breton la Route du Rock. Un grand merci à la Paloma Smac de Nîmes ainsi qu’à toute l’équipe du festival.

Rédigé par

Corentin Le Denmat

Responsable pôle partenariats // Pôle programmation à Vinyl On Mars // Référent de la Matinale / Co-référent de la Rock Pulse