Apparu en Angleterre au début des années 1990, au cœur d’un club de Jazz Londonien, la Drum and Bass est un genre de musique électronique qui relève à l’époque de la clandestinité reflétant les quartiers moroses et déshérités des villes anglaises. Beaucoup moins médiatisé que la house, la Techno ou le hardcore, cette musique n’est pas pour tout le monde…

La Drum n Bass s’est emparé des clubs underground londonien et rythmait également des free parties. En l’écoutant, vous reconnaîtrez ses influences aux sonorités jazz, reggae, funk, soul, techno ou encore Hip Hop. Au travers d’un mix de ces différents styles, la Drum n Bass transportera qui voudra l’entendre en se défoulant sur du 160 voire 190 BPM.

Si l’on s’amuse à traduire littéralement, on lit « batterie et basse ». En effet, ce qui caractérise ce genre très particulier, ce sont ses breakbeats et ses basses très lourdes à basses fréquences, allant jusqu’à nous faire ressentir littéralement les vibrations à l’intérieur du corps. Au côté des percussions très accélérées, la mélodie quant à elle reste plutôt minimale. Il n’est également pas rare d’entendre ces percussions rapides accompagnées de textes lus de façon très rythmée.

Ces rythmiques accélérées que caractérisent la Dnb ont vu naissance il y a quelques années grâce au sampler Akai S1000. Un appareil ingénieux que les protagonistes de l’époque ont récupéré pour utiliser cette nouvelle fonction qui a révélé la science du breakbeat : le time-stretching, leur permettant d’augmenter le tempo des tracks tout en conservant leurs tonalités. Une fois entre la main des DJ, cette fonction se voit détournée de sa fonction première, et manipulée pour allonger ou contracter des rythmes, les accélérés à leur guise, les fragmenter, de la manière qu’il le souhaite. Ils passent leur nuit à s’amuser avec leurs samples, à les envoyer dans tous les sens et les poussent jusqu’aux limites de la mécanique et de nos oreilles. Des grands noms comme Omni Trio par exemple poussait à l’extrême les rythmiques DnB, mais aussi Goldie, une figure emblématique de la DnB avec son album Timeless sorti en 1995.

La Dnb est l’initiateur de nombreux sous-genres, comme la liquid dnb de LTJ Bukem, adoucissant les rythmiques très rapides, la Jungle qui alimente la dnb avec des sonorités reggae et dub, comme le fait si bien Ed Solo, ou encore le Jump-On qui puise dans des rythmiquse funk et hip hop.

On a vu la techno exploser et s’emparer des clubs les plus reconnus dans le monde. Aujourd’hui, c’est la Drum n Bass qui est à l’honneur puisque selon l’IMS, ce serait le genre qui a le plus progressé dans les charts Beatport depuis 2014

C’est l’âge d’or de la Drum n Bass. Depuis deux ans, ce style prend de l’essor, les soirées sont à l’appel et les clubs sont pleins. Selon des DJ tels que Le lutin ou Elisa Do Brasil, une nouvelle génération arrive, remplie de nouveau disque à mixer, d’une bonne production et des super tracks underground.

La Drum n Bass en quelques tracks…

 

Pour les plus curieux, un reportage de qualité retraçant la Drum and Bass depuis ses origines…