[note4] Whirr et Nothing ont plus qu’en commun un ancien membre de Deafheaven, Nick Basset. Les deux formations shoegazing ont sorti cette année deux des plus excitants travaux du genre. Le premier, introspection slowcore rappelant le passé du groupe, le second dans un registre tendant plus vers la noisy pop.

Whirr (à l’origine Whirl), sextet américain, est créé à San Fransisco en 2010. Après bon nombre d’EP et de split, ils sortent leur premier album, l’excellent Pipe Dreams entre post-rock et noise. 2 ans plus tard ils confirment leur statut de grand espoir de la scène américaine avec leur second opus Sway qui sort septembre 2014.

1480488_715348758541834_8572148778963366581_n

L’histoire de Nothing quant à eux, est plus atypique. Quatuor provenant de la scène hardcore de Philadelphie et mené par Dominic Palermo (qui avant de créer le groupe avait fait un tour par la case prison après une altercation s’étant mal terminée), leur dream pop très heavy est déversée sans concession sur Guilty Of Everything leur premier album sorti chez Relapse Record, label à consonance métal.

Bons amis, les deux formations partagent un amour fidèle pour leurs ancêtres My Bloody Valentine et ont déjà tourné à plusieurs reprises ensemble lors de concerts d’une puissance sonore phénoménale, la suite logique s’avère être un concertation sur un même effort. Voila fait. Un split album sortira le lundi 17 novembre chez Run For Cover Records. En attendant la sortie officielle, nous vous chroniquons ce qui semble être l’une collaboration les plus fructueuse de l’année.

4 morceaux,  puissance sonore et mélancolie concentrées sur 17 minutes, ce sont les maîtres mots de l’EP.

Ce sont les californiens qui s’essayent en premier avec Ease qui nous envoie la première bastos. Du Whirr tout simplement mais dans un tempo plus accéléré que sur les anciens morceaux. S’en suit Lean qui se rapproche des origines du groupe mais qui n’en reste pas moins puissant.

C’est au tour de la bande de Philie de s’adonner à des sonorités caverneuses dans lesquelles ils excellent. Chloroform débute tranquillement avant de s’emballer brusquement tandis que sur July The Fourth, on perçoit des teintes post rock et black metal derrière un mur de son sans brèches.

Au final, l’équation est la bonne. Les sonorités de deux groupes sont déconcertantes de complicité. Et rien que pour ça on tuerait pour les voir en live.

Rédigé par

Corentin Le Denmat

Responsable pôle partenariats // Pôle programmation à Vinyl On Mars // Référent de la Matinale / Co-référent de la Rock Pulse