« I am death, and when I love you it’s forever.”

Yo, j’ai entendu parler de la witch house, tu peux m’éclairer? Yes c’est un mouvement né dans les années 2010 qui a rapidement pris de l’ampleur, notamment au sein de la sphère internet/soundcloud. On pourrait vulgairement comparer cela à de la trap électronique ambiante sombre, mystique. Cependant, cela serait une erreur et irrespectueux quant à la diversité et à la créativité des acteurs en question. La créature à l’origine de cela, Travis Egedy de Pictureplane, le dit himself : l’objectif n’est pas de ranger les sons dans une catégorie précise, cela reviendrait à restreindre la créativité et contribuerait ainsi à la mort du mouvement.

Il est ainsi essentiel d’expérimenter toutes sonorités, changements de bpm, mélodies, de sorte à créer la musique que l’on souhaite, que l’on ressent et non pas respecter certaines règles et principes uniquement pour plaire.

Salem, groupe composé d’un trio issu de Chicago, est un des pionniers du genre. On ressent dans la track I’m still in the night ce côté abyssal, dantesque qui nous propulse dans une autre dimension. On entend au loin une créature qui semble souffrir, trapped dans l’immensité et l’infinité de son monde.

J’ai personnellement découvert ceci via Sidewalks & Skeletons, devenant rapidement afficionado. Les tracks de Jake Lee sont si poignantes, inspirantes, envoutantes qu’elles en donnent des frissons. On est aspiré à l’intérieur d’un univers au sein duquel nos émotions s’entrechoquent, se combattent et tentent de s’imposer. On ressent ainsi une sorte d’excitation lugubre qui nous transperce, nous autorisant des aller-retour entre abysses et cieux étoilés.

La track unearth est une pure merveille, je vous laisse apprécier.

Le duo russe ic3peak incarne également ce chaos, cette tornade permanente. La voix si singulière de Nastya porte leur projet et le sublime. Voici Collapse. Quel délice.

On souhaite ainsi se libérer de toutes contraintes afin de pousser au plus loin possible la réflexion, l’imagination et l’émotion. La musique électronique le permet, autant s’en servir.