On y est, depuis le temps qu’on l’attendait, le deuxième album studio de Mac Miller est enfin arrivé. Watching Movies With the Sound Off, « the sophomore album », après avoir était dévoilé petit à petit pendant de longs mois, débarque avec 19 titres dans sa version complète et de nombreux producteurs à son actif.
Parmi cette flopée de producteurs, on retrouve Chuck Inglish, Clams Casino, Diplo, Earl Sweatshirt, Flying Lotus, SAP, The Alchemist, Pharrell Williams, Larry Fisherman (qui n’est autre que Mac Miller sous un autre pseudonyme) et enfin les fidèles de I.D. Labs qui suivent Mac depuis plusieurs mixtapes déjà.
Mac a invité bon nombre d’artistes à l’accompagner sur quelques titres de l’album. On y retrouve Earl Sweatshirt, Ab-Soul, Niki Randa, Action Bronson, Schoolboy Q, Jay Electronica, Vinny Radio and Tyler, The Creator.
Dès le mois d’avril, il nous mettait l’eau à la bouche avec son tout premier titre S.D.S. produit par Flying Lotus.
Un peu sceptique à la première écoute, une instru bien psychée, un rythme rapide, inhabituel pour du Mac Miller. Puis après plusieurs écoutes, on commence à s’y faire, on commence à comprendre que l’heure du changement est arrivée, qu’il est temps d’innover.
Quelques semaines avant la sortie officielle de l’album, le titre Watching Movies nous est dévoilé accompagné d’un clip assez obscur mais magnifiquement bien réalisé.
Un ambiance sonore sombre et déprimante qui symbolise le fil conducteur de cet opus.
Le 18 juin, Watching Movies With the Sound Off sort officiellement, et comme à chaque grosse sortie d’album, de longues heures d’écoute sont nécessaires pour vous livrer un avis.
Et c’est une première claque dès l’intro avec le titre The Star Room. L’instrumental de ce titre annonce clairement un album différent de ce que l’on a pu voir avant, fini les instru toutes joyeuses, toutes jeunes. La période de K.I.D.S. et Best Day Ever est révolue. Terminée la période collège et musique avec les potes. Blue Slide Park (qui a reçu bon nombre de critiques…) était une sorte de transition entre ses débuts à Pittsburgh, là où tout a commencé, et un nouveau départ vers la côte ouest avec ce nouvel opus.
Dans cet album, Mac réagit aux attaques et critiques dont il a été victime pendant une longue période. Il veut montrer à tout le monde qu’il ne prétend pas être quelqu’un qu’il n’est pas, qu’il n’est plus l’ado de Pennsylvanie.
Dans S.D.S. il dit ne pas être un dieu ni, un humain (à noter qu’il reprend mot pour mot le titre d’un certain L.W.) : contrairement à certains rappeurs actuels il ne prétend être le dieu de son domaine (Lil W. si tu nous lis…).
On sent que Mac a évolué, grandi, il est devenu plus sérieux, a mis un peu de côté ses délires dans lesquels ce garçon excellait, un peu trop (à part peut être sur S.D.S. avec une instru complètement déjantée de Flying Lotus).
Un album bien plus posé (soporifique ?), qui plaira ou déplaira à certains. Il est vrai que certains titres comme Object In The Mirror, Youforia, I’m Not Real sont assez pratiques pour s’endormir en douceur. Mais heureusement d’autres titres viennent compenser cet effet de douceur et laissent place à plus d’énergie avec l’excellent Watching Movies qui est, et restera certainement le meilleur titre de cet album. S.D.S. ne plaira pas forcément à tout le monde par son style venu d’ailleurs, mais il reste quand même un titre majeur de cet album tout comme la bonus track Goosebumpz produit par Diplo et dont l’instru est complètement folle.
Un point important de cet album à souligner est l’excellente collaboration avec un très grand Action Bronson sur le titre Red Dot Music qui fait partie des meilleurs titres de cet album.
On ne peut pas être déçu par Watching Movies With the Sound Off, c’est indéniable, mais cet album laissera-t-il une trâce importante ?
L’album a-t-il répondu à vos attentes ?
Oui
Note des productions (1-10)
6
Note des lyrics (1-10)
8
Quel a été le meilleur guest sur cet album ?
Action Bronson
Le meilleur morceau de cet album ?
Watching Movies
Note finale ? (1-10)
7