Les années 1960 et 1970 ont été marqué par l’émergence du rock tel qu’on peut le connaitre aujourd’hui. Et au-delà des groupes comme The Beatles, The Rolling Stones ou encore Pink Floyd d’autres ont aussi marqué l’histoire de la musique. Pionniers du mouvement progressif, Genesis est une figure emblématique du rock britannique, mais aujourd’hui, ne nous mentons pas, quel héritage a vraiment laissé ce groupe ?

Le but final de cet article n’est pas vraiment de présenter le groupe Genesis depuis ses débuts jusqu’à sa séparation, mais plutôt d’expliquer comment le groupe s’est fait une place dans le paysage musical de l’époque, et comment Peter Gabriel a réussi à faire de Genesis un groupe fantasque et unique.

Présentons quand même rapidement le groupe. Fondé en 1967, le groupe connaît le succès seulement à partir de 1971 avec 5 membres : Peter Gabriel (chant et flûte), Phil Collins (batterie et chœurs), Tony Banks (clavier et chœurs), Mike Rutherford (basse et guitare) et Steve Hackett (guitare).

Mais toute l’histoire de Genesis n’est pas, selon moi, une totale réussite. La période phare et vraiment significative de l’identité du groupe s’étend seulement jusqu’en 1975, date du départ de Peter Gabriel. Nous allons donc aborder cette période de manière plus précise, principalement à travers les albums Foxtrot et Selling England By The Pound sortis respectivement en 1972 et 1973.

A l’époque Genesis est reconnu pour son côté fantasque et ses mises en scène hors du commun. Leurs représentations ne se limitent pas uniquement à des concerts, mais ressemblent plutôt à des spectacles avec de nombreux accessoires et déguisements. Peter Gabriel aimait partager sa vision de la musique avec son public et pas seulement d’un point de vue sonore mais aussi et surtout d’un point de vue visuel.

Les deux albums énoncés précédemment ont vraiment été un déclic pour moi, car Genesis n’avait jusqu’alors été qu’un groupe de rock parmi tant d’autres. Mais la découverte de ce monde complètement parallèle m’a radicalement fait changé d’avis, j’ai découvert des choses que je n’avais jamais vu ou entendu, une atmosphère qu’aucun autre groupe ne pouvait ne serait-ce qu’effleurer. Par exemple Supper’s Ready, titre de l’album Foxtrot, est un véritable opéra, à l’image un peu de Queen, où beaucoup de sonorités et de styles sont mélangés. Le lien ci-dessous vous montre en une vingtaine de minutes l’univers complètement farfelu de Genesis et plus particulièrement de Peter Gabriel.

Malheureusement ce grand Genesis là n’est pas éternel et voit son ascension ralentir avec le départ, surprenant et inattendu, de Peter Gabriel en 1975. Le groupe connu malgré tout de nombreux succès par la suite avec Phil Collins en leader même si l’identité et l’essence du groupe avait disparu en même temps que Peter Gabriel.

« Le véhicule que nous avions construit comme une coopérative au service de notre écriture musicale est devenu notre maître et nous a mis en cage à l’intérieur de ce succès que nous avions désiré . Il a transformé le comportement et l’esprit de tout le groupe. » 

 Extrait de la lettre de Peter Gabriel expliquant son départ de Genesis

Genesis lui avait apporté ce dont il avait besoin, le temps était venu pour lui de changer d’air, de découvrir de nouvelles choses et de se préparer aux changements que le monde pourrait connaître.

« Beaucoup de mes ambitions en tant que Gabriel rock star typique ont été satisfaites – beaucoup de contentement de l’ego et le besoin d’attirer les jeunes filles, peut-être la conséquence de ce que le Gabriel écolier marqué d’acné ait été fréquemment repoussé. »

 Extrait de la lettre de Peter Gabriel expliquant son départ de Genesis

Lettre de Peter Gabriel expliquant son départ dans son intégralité

Après le départ de son leader emblématique, Genesis a confié les rennes au batteur du groupe Phil Collins et connu malgré tout de nombreux succès, comme nous l’avons déjà dit, tels que I Can’t Dance ou Land Of Confusion.

Même si Genesis s’est séparé en 1999, la fin du groupe et de l’ère Genesis se termine véritablement, selon moi, au moment du départ de Peter Gabriel, créateur et porteur d’un des projets les plus fantasques de l’histoire de la musique.