Nous retrouvons nos compères pour un deuxième jour au Hellfest qui s’annonce tonitruant : au programme, pogos et wall of death en tout genre. Et bien sûr de la bière à foison. 

10h00 : Le réveil est difficile. Les cervicales grincent telles un rocking chair rouillé depuis des lustres et notre dos est proche de l’état de compote. J’oubliais l’acouphène persistant. Une bonne bière nous remet cependant d’aplomb. Dieu (Satan ?) que c’est bon.

11h00 : Le trajet semble beaucoup plus long qu’hier. Nous arrivons enfin sur le site et nous visitons au détail l’endroit. Entre le village orc, le metal camp, la grande roue au loin, les magasins de guitares ambulants et autres bars à vins ou encore le skate park, trois jours semblent insuffisants pour tout découvrir. On ne sait plus où donner de la tête.

13h00 : On achète un t-shirt. Faut pas déconner on était obligé.

13h15 : C’est par hasard que nous tombons sur le coin presse (des génies !). Décoré sûrement avec du surplus militaire, l’endroit possède un charme incroyable : entre une carcasse d’hélicoptère et des canons, des tentes et des caisses de munitions, c’est la guerre en Enfer.

14h00 : Nous nous baladons sur les différentes scènes. Ghost Brigade met le feu sur la Mainstage 2, tout comme Crusher dans l’Altar ou ASG dans la Valley.

16h00 : Il est l’heure pour nous s’aventurer dans la fameuse Warzone. On en profite pour se prendre très calmement un petit verre de muscadet.

16h10 : Les balances débutent pour le groupe de punk/hardcore français Rise Of The Northstar. Un peu d’appréhension sur le groupe puisque le son n’a pas l’air au top. Heureusement on s’est trompé.

16h35 : C’est sûrement la plus grosse claque de la journée. Le groupe français enchaîne des prestations de haut vol. Entre (nombreux) pogos, wall of death et circle pit, il nous est impossible de reprendre notre souffle. Grande fut notre surprise quand le groupe entame un remix de Qu’est ce qu’on attend ? la fameuse chanson du duo de rappeurs Suprême NTM. La violence atteint son paroxysme sous les riffs endiablés. Au bout de 45 minutes, le show s’arrête laissant quelques milliers de metalleux en sueur qui en redemandent malgré tout. Une excellente découverte.

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17h30 : Une pause s’impose. La soirée promet d’être riche en émotion :  ça commence rapidement avec le concert d’Airbourne. Toujours aussi bons, les Australiens sont vraiment le must have de tout festival puisqu’ils arrivent à foutre le feu peu importe les circonstances. Malheureusement, une coupure d’électricité assez longue vient gâcher légèrement la fête.

18h40Slash, vêtu de son traditionnel chapeau, arrive sur scène. Toujours sous le coup de Rise Of The Northstar, nous assistons au loin à la performance du guitariste des Guns ‘n’ Roses. Pourtant, les riffs accrocheurs font vibrer nos âmes de rockeurs. Accompagné par le chanteur d’Alter Bridge, Myles Kennedy, le guitariste fou nous transporte dans son univers. La foule devient folle lorsque la classique de chez classique Sweet Child O’Mine retentit dans Clisson.

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20h00 : Nous nous décalons tranquillement vers la Valley pour assister à la performance de Brant Bjork. Malheureusement le show se termine au moment même où nous pénétrons sous le chapiteau. Déception assez vite passée lorsque les finlandais d’Ensiferum entrent dans la Temple juste à côté. Moment très épique qui nous donne envie de monter sur des drakkars avec nos amis vikings pour partir à la conquête du monde.

2oh40 : Malgré la peur qu’Odin puisse nous foudroyer pour ça, nous quittons nos vikings préférés pour rencontrer les rockeurs les plus barbus de la planète : ZZ Top. Comme à l’accoutumé, les américains déroulent leur show bien rôdé après des dizaines d’années de représentations : les guitares en plumes sont toujours au rendez-vous tout comme leur fameuse « chorégraphie ».

22h00 : Une clameur bestiale émane de la Temple. Il est temps de se frotter à des légendes du black metal : Mayhem arrive.

22h03 : Mon acolyte, néophyte du genre, est effrayé et devient tout blanc face à l’apparition démoniaque du chanteur. Belle prestation de la part du plus légendaire du groupe de black metal. Mais même si le concert est riche en émotions, nous sommes loin des années 1990 où les histoires étranges et terribles du groupe leur donnaient un aspect purement démoniaque.

23h00 : Ravis par le spectacle, nous avançons désormais vers la cour centrale où nous attend ce qui sera probablement l’apogée de la journée : le feu d’artifice !

23h03 : Rappel épique de l’histoire sur du Hellfest sur les écrans géants. la pression monte.

23h05 : Le feu d’artifice commence. PUTAIN.

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23h20 : Le feu d’artifice se termine. PUTAIN. Le show d’une grandeur sans nom a fait vibrer nos âmes de metalleux de part en part. Entamant sur un Thunderstruck dantesque, les feux explosent en rythme de manière infernale. Puis du Iron Maiden vient à nos oreilles. Puis Queen. Puis Slayer. Puis ça ne s’arrête pas. Le bouquet final explose enfin sous nos yeux ébahis. Nous sommes fiers d’être au Hellfest et fiers d’être metalleux.

23h25 : Pas le temps de s’en remettre que Scorpions arrive en trombe sur scène dans un hurlement de sirènes.

23h30 : Mon acolyte et moi-même sommes assez anxieux sur la performance live du groupe. Nous avions tort ! Malgré une voix plus aussi mûre qu’auparavant, la performance reste sympathique : les guitares hurlent, la batterie galope. Les classiques s’enchaînent, de Wind of Change à Angel, en passant par le mythique Still Loving You, tout ça accompagné de feux d’artifices en réserve. Efficace et renversant pour tous les anciens et jeunes fans.

00h55 : Le show se termine et nous nous dirigeons vers le dernier « gros » concert de la soirée : Marilyn Manson. Et on a détesté. Nous ne sommes même pas restés jusqu’à la fin tellement nous étions dégoûtés : le show est peu rythmé, nous avons l’impression que le frontman est défoncé et surtout, le public mauvais esprit. Beaucoup de jeunes sont présents : sûrement leur premier festival, attirés uniquement par ce groupe. Non pas que ce soit une mauvaise chose mais l’ambiance conviviale du metal laisse sa place à une ambiance assez malsaine. Une jeune fille à côté de nous hurle comme une groopie en voyant arriver son idole (« Olala il est trop beau ! » s’exclame-t-elle …). Dommage. Ça ne colle pas vraiment au festival.

1h30 : C’est donc sur une grosse déception que nous quittons le site. Nous sommes tellement déçus que nous oublions que Venom joue en même temps dans l’Altar … Sur le chemin du retour, nous espérons que la dernière journée réserve autant de surprises que celle-ci !

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Rédigé par

Alexis Tisserand

Sec Gé // Pôle rédac // Rock Pulse // Dead Pixel