Le périple continue et se termine pour nos deux envoyés spéciaux. Retour sur une troisième journée plus qu’épique.

12h00 : Bizarrement, on se lève de plus en plus tard. Le soleil qui nous défonce la gueule dès le réveil nous rend totalement amorphe. Une bière nous requinque et c’est parti pour la dernière journée !

12h30 : nous arrivons dans le coin presse histoire de se poser un peu. Un peu plus tard dans la journée aura lieu la conférence de presse du directeur du festival, Ben Barbaud. Avec mon collègue, on en profite pour faire un récapitulatif des tops et des flops de cette édition :

TOPS

  • La déco : splendide cette année. On retiendra plus particulièrement l’effort concernant la cathédrale à l’entrée mais également l’aspect « Disneyland Metal » assumé.
  • Les têtes d’affiche : toujours aussi incroyable même si on aurait peut être espéré un ENORME groupe (j’entends par là un AC/DC ou un Metallica).
  • Le Cashless : une très bonne idée de la part de l’organisation. On ne s’embête pas à amener du liquide sur le festi.
  • Les écrans géants en dehors des scènes : pratique pour voir un concert tranquillement.
  • Les nouvelles scènes Altar / Temple / Valley qui sont faciles d’accès comparativement aux années précédentes
  • Le feu d’artifice : splendide tout simplement.
  • Les points d’eau : ultra pratique vu la chaleur !
  • La bouffe : y’avait de tout. De la viande argentine en passant par des tartines de cantal et jambon cru, l’Enfer s’est transformé en véritable Paradis pour les papilles.
  • La bonne ambiance : comme toujours dans les festivals de metal, la bonne humeur est au rendez-vous. Les gens sont très aimables et on fait parfois de sacrés rencontres ! Ça fait du bien de rencontrer des gens qui ne viennent pas là pour picoler H24 mais pour profiter de la musique et se défouler dans des pogos.
  • Les bénévoles : du très bon travail ! Rien à redire.

FLOPS : pas grand chose à dire mais des petits détails améliorables.

  • L’accès à la Warzone catastrophique : impossible d’y aller pour certains groupes comme Body Count le samedi ou encore Les Ramoneurs du Menhir plus tard dans la journée du dimanche.
  • Les coupures électriques sur les mainstages : pas vraiment de leur faute mais c’est handicapant quand les sets ne durent pas très longtemps (je pense à Airbourne)
  • Certains concerts dans les « petites » scènes qui auraient mérité de se situer sur les mainstages (Arch Enemy, Finntroll, Children Of Bodom, Ensiferum, Alestorm …)
  • le Skatepark : sympa mais pas très utile au centre du festi. Ça prend de la place et ça gène les trajets.

C’est donc un peu plus tard que la conférence de presse a lieu. Beaucoup de choses ont été dites, toutes très intéressantes. Pour ceux qui veulent voir des passages, en voilà ! (La totalité de la conférence ici)

Si on devait retenir quelques phrases :

« Il y a une ferveur, y compris chez les plus anciens. La quasi-totalité n’en a plus peur. En France, quelle ville est plus rock que Clisson ? »

« Un Clissonais sur six est bénévole ! »

« Un festival c’est très fragile. Le succès nest pas garanti à vie. Le Hellfest surfe sur un effet de curiosité. »

« 16 millions d’euros de budget : ça fait cher pour une boum de trois jours ! »

« Il y a 11 millions d’euros de retombées autour du Hellfest »

 14h00 : Malheureusement nous avons raté Red Fang sur la Mainstage 1 mais on va se rattraper dans la Valley avec l’un des meilleurs groupes de post rock/post metal : Russian Circles.

14h20 : on pénètre calmement dans la Valley où la foule n’est malheureusement pas très compacte. Peu importe, on se rapproche des barrières histoire de profiter un maximum de l’ambiance très planante qui caractérise le groupe. Le concert commence. Le groupe originaire de Chicago n’entame aucune communication avec le public mais qu’importe, l’essentiel est de fermer les yeux et s’imaginer dans l’Espace. Chose que peu de personnes arrivent à faire dans la fosse : c’est dommage, la plupart n’arrivent pas à apprécier l’atmosphère qui se dégage et commencent à partir. Cependant, pour les amateurs de post rock (et j’en fais partie !), le concert est de très bonne qualité, même s’il faudrait revoir un peu les transitions entre les morceaux. Le concert s’achève : un peu d’amertume tout de même car 40 minutes ce n’est pas très long, surtout pour un groupe où la plupart des chansons durent plus de 6 minutes !

15h00 : En sortant de la Valley, on remarque qu’un gros tas de personnes s’est amassé devant la Mainstage 1 pour assister au concert des masqués d’Hollywood Undead. Originaire de Los Angeles, le groupe connait une véritable ascension depuis quelques années : leur mélange entre rap, metal, rock et même pop sur certains morceaux arrive à emballer la foule ( ce qui n’était pas chose aisée vu les critiques envers le groupe !). Concert assez sympathique donc qui permet d’égayer le public. En même temps, sur la Warzone se produisait le légendaire groupe de punk/metal Snot. Toujours aussi bon, le nouveau frontman arriverait presque à faire oublier l’ancien chanteur Lynn Strait, décédé il y a de ça 17 ans maintenant.

 15h50 : Un autre groupe de légende va se produire sur la Mainstage 1 : Exodus. Le groupe de thrash metal américain se déchaîne sur scène et fout le feu dans la fosse. Les titres se suivent. Les pogos aussi. On ressort en sueur de cette prestation hors normes !

16h35 : Arrive la grosse déception du festival : nous voulions voir Les Ramoneurs du Menhir mais l’entrée à la Warzone est IMPOSSIBLE ! Vraiment dommage, l’unique entrée est blindée de monde et beaucoup se découragent à voir ce groupe mythique. Tant pis, on profite de s’être fait recaler à l’entrée pour se reposer à l’ombre en compagnie de notre amie la bière.

18h00 : On se rapproche de la Mainstage 1 pour se placer aux premières loges d’un autre groupe mythique : Cavalera Conspiracy. Le groupe, composé des deux frères Cavalera (Max et Igor) anciens membres fondateurs du légendaire groupe brésilien Sepultura, arrive toujours à foutre le feu dans la fosse.

18h35 : Et effectivement dès que le concert débute, des pogos se lancent dans tous les sens. Superbe prestation du groupe qui maîtrise la foule d’une main  de fer en mélangeant dans leur setlist leurs morceaux et des titres de Sepultura. C’est par le mythique Roots Bloody Roots de Sepultura que le concert se termine : j’ai du perdre quelques milliers de neurones sur ce son, ainsi que quelques articulations au niveau de ma nuque. Petit problème en revanche : un incident technique coupe la chanson vers la fin ce qui entraîne la colère d’Igor le batteur qui en profite pour foutre un high kick des familles dans la gueule d’une pauvre enceinte.

19h30 : Le concert se finit à peine que déjà des personnes s’échappent pour aller voir les précurseurs du death metal dans la Altar, j’ai nommé Cannibal Corpse. Et là encore y’a du monde ! Tellement que l’on ne peut pas aller devant, et on est obligé d’assister au concert face à l’écran géant. Ça perd en intensité mais c’est toujours impressionnant de voir la technicité du groupe.

20h45 : Limp Bizkit arrive sur la Mainstage 1 ! Et c’est la grosse surprise de la journée. Je n’attendais pas énormément de ce groupe mais je me suis trompé : certes le groupe a été maintes fois critiqué mais bordel, ils assurent beaucoup sur scène ! Le groupe mené par le charismatique Fred Durst enchaîne leurs titres phares (My Way, Rollin’, My Generation) entrecoupées de reprises de géants du metal qui font plaisir à tous (Holy Wars de Megadeth, Master of Puppets et Sanitarium de Metallica). La folie atteint son paroxysme lors des premières notes de Killing In The Name de Rage Against The Machine. Le concert se termine avec la traditionnelle Take A Look Around. Excellent concert !

+ Bonus : la reprise de RATM qui a foutu le feu !

22h05 : Après ce set monstrueux de Limp Bizkit je pars me reposer en bon fragile que je suis. Mon compère est plus valeureux que moi et s’en va dans la foule pour le concert des Suédois d’In Flames. Le show est très bon, avec des titres qui font bouger les foules aussi bien à l’avant qu’à l’arrière du festi. Après une heure de show intense, place au concert que beaucoup attendaient : baggys, casquettes et chaînes sont au rendez-vous. Pas de doute, nous sommes dans les années 90 : Korn is back.

23h10 : Pas le temps de souffler. Le concert démarre en trombe avec la chanson Blind qui fait remuer la fosse bien violemment. Et c’est comme ça tout le long. Le groupe de néo metal enchaîne les titres de manière assez robotique : un peu trop rodé pour ma part, le frontman Jonathan Davies ne communique presque pas avec le public et c’est dommage. Le show se termine sur le très maîtrisé Freak On The Leash. Bon concert cependant mais pas de grande surprise : Korn fait du Korn. Faites votre avis !

C’est sur ce concert de Korn que notre aventure Hellfest 2015 se termine ! Beaucoup d’émotions pendant ces trois jours de festival qui a tenu toutes ses promesses, on espère être présents l’année prochaine pour de nouveau headbanguer furieusement ! La bise !

Rédigé par

Alexis Tisserand

Sec Gé // Pôle rédac // Rock Pulse // Dead Pixel