C’est au palais omnisport de Paris-Bercy que Jay-Z a choisi d’établir les deux dates françaises du Magna Carter World Tour qui accompagne la sortie de son douzième album studio dans les bacs depuis cet été, Magna Carta Holy Grail.

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Nous sommes au milieu de sa tournée européenne, et depuis 18h, quelques 17 000 fans se pressent devant les portes et commencent à envahir la salle afin d’assister à l’une des dates les plus importantes de l’année 2013.  Au fur et à mesure que les lieux se remplissent, la température monte et l’absence de première partie (qui promet d’autant plus un show de qualité) est compensée par des sons east coast diffusés par les gigantesques murs d’enceintes surplombants la scène.

jay-z

Une performance de qualité

Il est 21h20 quand Shawn Carter de son nom fait finalement irruption, casquette à l’envers et vêtu de noir, ( All Black Everything) pour entamer son premier morceau, You Don’t Know, devant un public surexcité.

Les classiques fusent, et Holy Grail succède à On to The Next One, sans omettre 99 Problems, Niggas in Paris ou encore Izzo (H.O.V.A). La setlist est aussi parsemée de titres plus récents issus du dernier album, ce qui n’empêche pas le public de scander les paroles avec candeur.

Dans l’ensemble, la représentation offre un panorama assez complet de ce que le rappeur a pu fournir au cours de sa carrière, avec en plus des classiques, des morceaux plus underground bien choisis. On a donc l’occasion d’admirer toute l’aisance lyricale de Jay-Z qui est loin de s’estomper avec le temps, et on apprécie d’autant plus cette dernière que la proximité avec la scène permet de constater l’absence de playback. Le show est authentique, crédible, et cela se ressent parmi le public.

Également, c’est avec un plaisir immense que l’on remarque que le new yorkais a délaissé le DJ Set pour s’entourer de musiciens perchés sur des plateformes, dont un pianiste, un batteur, un guitariste et, à noter, la présence de Timbaland !

 

Un jeu de scène fervent et enthousiaste

Concernant son attitude, et même s’il est seul, l’artiste occupe parfaitement l’espace, captive la salle et fait participer le public à de nombreuses reprises, ce qui donne une atmosphère presque conviviale à l’événement.

On peut le voir arpenter la scène dans sa longueur d’un pas assuré, arborant de temps à autre un drapeau français emprunté dans la fosse et débitant ses textes avec précision. L’homme est à l’aise et emporte son public avec lui en vrai professionnel.

Les musiciens sont eux-aussi impliqués, et le rappeur donne à chacun l’occasion  d’effectuer un petit solo avec leur instrument respectif, ce qui provoque une coupure originale dans le concert, dont le déroulement est par ailleurs très bien maîtrisé.

À noter la qualité du batteur, flagrante sur le morceau Public Service Announcement, qui n’a pas à rougir de son set alors qu’un véritable génie en la matière, Tony Royster Jr. , accompagne habituellement Jay-Z.

Ce dernier ira même jusqu’à demander des gros plans aux caméras retransmises sur deux écrans géants encadrants la scène afin de saluer l’originalité de certains fans, et remerciera chaleureusement le public dans son ensemble.

 

Il est 23h30 lorsque le rappeur quitte la scène sur les derniers accords mélancoliques de Forever Young et sous les acclamations d’un public euphorique. Il aura assuré seul un show époustouflant de deux heures, une durée qui s’accorde bien avec l’intensité qui y est donnée. On est jeudi soir, et demain ça recommence.

 

jay-z go home

Rédigé par

Brendan Roué

Président // Pôle Partenariat // Référent Back to Black