
Samedi 15 Avril, Dynam’hit Webradio s’est rendu à la douzième édition du célèbre festival Reperkusound, véritable messe électronique au cœur de la capitale des Gaules. Retour sur une deuxième nuit à guichets fermés qui a su marquer les esprits !
J’arrive tard sur les lieux … Après un trajet en train de 2H, je débarque à la Gare Part-Dieu depuis Marseille sur les coups de 22H. Juste le temps de déposer ma valise que je suis déjà dans le métro direction Charpennes afin de me rendre sur les lieux du crime : le Double Mixte. Disposant d’une capacité de 3.000 personnes, la réputation du Double Mixte n’est plus à faire tant il a couvert d’événements … Dont cette douzième édition du festival Reperkusound.
Déjà douze d’années d’existence et un nombre incalculable d’artistes programmés : Salut C’est Cool, Comah, Panda Dub, What So Not mais aussi Adi Shankara, Tchami, Etienne de Crecy, Synapson … Bref, du beau petit monde, toujours réparti sur 3 nuits où tous les lyonnais avides de basses abyssales se rassemblent.
Je me rends donc à la deuxième nuit, avec comme tête d’affiche : Panda Dub. Actif depuis 2010, Panda Dub brille par ses prods’ dub puissantes, entremêlant mélodies électroniques mais aussi couleurs et textures envoûtantes. Il retourne ici à la maison : Lyon. Avec quelque chose de plutôt sympa : une carte blanche. Je me demandais ce que c’était jusqu’à entendre son set … PUTAIN. Si les sonorités dub étaient omniprésentes, on retrouvait des inspirations prises par-ci, par-là, avec toujours la même justesse question basses. La preuve en image.
Bref, vous l’avez compris, il n’a pas vraiment fait dans la dentelle ! Et c’est tant mieux ! Perso, j’apprécie de voir que les artistes (peu importe leur style) ont à cœur de varier leurs sets. C’était mon baptême dub et j’avoue avoir bien aimé la vibe qui se dégageait de sa performance mais aussi de la réaction de la foule. Affolé, tout le monde sautait dans tous les sens, sourire aux lèvres. Une communion autour de la bass culture ! UN PUR REGAL.
Un autre « groupe » ou plutôt « collectif » a particulièrement retenu mon attention : l’Entourloop, rejoint par Skarra Mucci. Avant d’écrire, je vous laisse apprécier ces quelques images :
Sur cette vidéo, on peut clairement distinguer ce titre :
Bref, très cool ! J’ai découvert l’Entourloop en début d’année et les voir aussi rapidement, ça m’a permis de vraiment apprécier le live ! Composé de The Architect et Deej’O, deux stéphanois, ce duo mélange savamment hip-hop et reggae ! L’ambiance dans la fosse se réchauffait et les sons s’enchaînaient inlassablement. D’ailleurs, mention spéciale aux interludes scratch qui ont enflammé la salle !
Sur les coups d’01H45, je me rends près de l’entrée afin de rencontrer un autre artiste montant, signé sur AFTRWRK tout comme son pote Panda Dub, je parle d’Adi Shankara. Né en 2014, ce projet cherche à « développer une musique à la fois puissante et planante, aux basses sourdes et profondes sur lesquelles viennent s’inscrire des mélodies électroniques rythmés aux accents 80s ». A ceci s’ajoutent des sonorités orientales, brouillant les frontières entre musique sombre et lumineuse. Son dernier album Structures brouille les pistes et rappelle sans doute possible le monde de la techno. Interview.
« -Salut, comment-tu vas ce soir ?
Bien, un peu stressé mais ça fait partie du jeu !
-On part sur une nuit sold-out, ça te motive ?
Oui, carrément !
-Parlons de ton projet. Tu viens donc de Montpellier et tu es présent depuis 2014. Question musique, on sent que t’as un style qui se rapproche de certains artistes présents ce soir, comme Brain Damage ou parfois Panda Dub (qui nous a offert un set résolument électronique). Cependant, t’arrives à garder une certaine authenticité ! Comment y parviens-tu ?
J’essaie au maximum d’élargir mon son vers quelque chose de plus « dub techno », avec en tête la quête d’un son plus singulier, avec plus d’osmose. Si t’écoutes toute ma discographie, il y’a une vraie rupture entre ce que je faisais avant et maintenant.
-ça se ressent sur tes visuels ! Ils m’ont un peu rappelé des visuels de musique techno : très géométrique.
Exactement !
-Parlons de ton set : ce soir, t’as carte blanche ! Qu’est-ce que tu nous as concocté ?
Déjà, ce soir, c’est un live, donc il faut être très méfiant et extrêmement rôdé. Ça amène une pression supplémentaire et un travail considérable en amont : le set se doit d’être cohérent.
-Est-ce que tu entretiens une relation particulière avec les artistes présents ce soir ? En gros, Panda Dub et moi sommes sur la même boîte de booking ! Ça facilite le tout pour des événements pareil!
-Dernier message pour les fans et aussi ceux qui ne te connaissent pas encore ?
J’espère que mon set va vous plaire et que mon album aussi, je vous invite à l’écouter !
Interview terminée, je retourne sur la scène principale pour découvrir un artiste que je ne connais pas vraiment : Brain Damage. Il succède à Panda Dub : pression supplémentaire ! Mais honnêtement, il a su nous pondre un set du tonnerre ! Je me suis régalé, je n’arrivais plus à quitter la scène !
Set terminé, je descends au Solar Stage pour voir le set de Darktek. Si la hardtek n’est pas mon style musical de prédilection, je me suis bien amusé devant sa prestation. Basses violentes et mélodies rappelant un peu les jeux vidéos (dédicace à « l’Enculeur d’Arbre ») :
Pour terminer, je me suis rendu sur les différentes scènes afin de découvrir Dr.Peacock & Zyce. J’étais pas prêt … La foule remplissait les deux salles (respectivement le Solar Stage et le Moon Stage) et dansait inlassablement au rythme des basses qui faisait TOUT trembler … Mention spéciale aux effets lumineux & à la scène en elle-même : Ça rappelle sans nul doute Stargate SG-1!
Je conclurai donc ce report en disant que cette soirée était de loin l’unes des meilleures que j’ai passées sur Lyon. Si j’ai eu l’occasion de me retrouver sur différents lieux de la scène lyonnaise au fil de ma vie, ma première édition du festival Reperkusound est à marquer au fer rouge : baptême de dub mais aussi d’hardtek et trance, réussi avec brio !
Nous tenions particulièrement à remercier toute l’équipe organisatrice du festival, mais aussi Mediatone et particulièrement Adi Shankara pour cette entrevue !