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Le week-end dernier, deux de nos acolytes de 13OP ont pris un train express pour la capitale pour se rendre à la première édition du Weather Winter, histoire d’avoir de quoi patienter jusqu’au festival estival. Récit de leur escapade dans cette soirée parisienne.

Ca y est, c’est parti pour une nuit de son endiablée… La foule s’amasse peu à peu entre les deux hangars, d’un côté pour le frenchie Lowris, et de l’autre pour Kenny Larkin et sa techno de Détroit. Un set qui n’a pas dérogé à la règle et qui a effectivement puisé ses origines de l’autre côté de l’Atlantique, au sein du berceau de notre chère Techno. Mais c’en est déjà terminé de ce premier retour aux sources.

Le moment vient donc de se rappeler que notre cher petit pays possède aussi ses propres talents, et qu’ils ne sont pas des moindres. Lowris, pour la fin de son passage a tout simplement réussi à se hisser au niveau des plus grands, laissant place de la plus belle manière au deuxième français Point G anciennement connu sous le nom de Dj Gregory. Son live d’une heure, réalisé de fort belle manière a de quoi nous laisser sur notre faim non pas par sa qualité mais par sa courte durée.

Mais il n’en est rien car entre en scène le patron de A:rpia:r, Raresh. Toujours très pointilleux, c’est calmement qu’il entame la première demi-heure de son set, pas le temps de traîner, car de l’autre côté de la tranchée séparant les deux hangars s’installe Robert Hood pour son live tant attendu…

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Poignant. Que dire de plus ? Sa performance aux sonorités bien crues aura eu de quoi marquer les esprits. Sur un ultime Never Grow Old de sa production, le temps est compté pour profiter des derniers instants du show de Raresh. Et quels instants ! Tel un autre homme, oublié un démarrage calme, le roumain minimaliste a fait danser la foule sur de plus amples vrombissements.

Sur ces dernières « paroles », un des évènements les plus attendus de la soirée se préparait. Le live à six mains. Celles du duo suédois Minilogue et du canadien Mathew Jonson. Et quelle merveille. Ces fameuses mains nous ont bercé durant une heure envoutante, on aurait même voulu que le temps s’arrête… La recomposition du duo pouvait être qualifiée de franche réussite.

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 Le live très progressif de ce beau duel laisse maintenant place dans ce grand hangar à un des DJ les plus attendu : Laurent (Acide) Garnier. Acide car l’un des plus vieux technoïdes français entame son set par des tracks à l’acidité fortement mesurable : tapage de pied garanti.

Pour être certain de ne rien rater du final et de se trouver au plus proche de la scène, le moment était venu d’abandonner notre papa national et d’aller rendre une visite à Zadig pour assister à la fin de son set de techno très dure. Changement de hangar donc ; mais il semble pleuvoir dans les salles. La condensation a fait son travail et de grosses gouttes tombent à toute vitesse sur la foule. 

Et pour finir, le clou du spectacle. Derrick May nous a fait du grand Derrick May, du très grand même… Sale complètement noire, projecteurs blancs braqués sur les platines, une entrée venue de nulle part : c’est parti pour 2h30 de frénésie. L’autorité se fait clairement sentir. En fin de set, la puissante track Don’t Stop No Sleep de Radio Slave est parfaitement calée : le bonheur est à son comble. Fidèle à son style, il a rappelé à tous qui était le boss en closing de cette première édition de la Weather Winter, sous les yeux tant de la foule ébahie que de Laurent Garnier venu l’observer dès la fin de son set.

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Le Weather a mit la barre haute cet hiver et s’impose clairement comme la référence parisienne en matière de musique électronique.

Rédigé par

Charlotte Boudon

Secrétaire Générale // Rédactrice en chef // Co-Référente Smooth Vibes