Mathias Malzieu, leader du groupe français Dionysos, a marqué cette année 2016 avec son nouvel album et son livre Journal d’un vampire en pyjama, dans lesquels il parle, avec poésie, de la maladie qui l’a touché de plein fouet.

Mathias c’est cet artiste complet; qu’on le lise, l’écoute ou le voit, il nous emporte dans son monde et ça nous va bien. On le connait pour sa poésie, ses albums, dont il écrit également les livres, et ses clips vidéos qui se rapprochent de l’univers de Tim Burton.

Dionysos c’est surtout 22 ans de carrière, 8 albums, 7 livres et 1 film d’animation.

Avec la sortie de ses albums Monster in love (à la forte tendance Rock) en 2005 et La Mécanique du Coeur en 2007, l’artiste met en place son univers et ses personnages, il écrit ses chansons ou se mêlent amour, aventure et désillusion. Il chante notamment aux côtés de Grand Corps Malade (que l’on retrouve dans le rôle de Joe) ou encore avec The Kills (dans la chanson Old Child), et raconte l’histoire de Jack, jeune homme au cœur gelé qui ne peut tomber amoureux.

On y retrouve aussi un Mathias proche de son public, avec la chanson Neige dans laquelle il parle de la mort de sa mère.

En 2014 sort l’adaptation de son livre et de son album, Jack et la mécanique du coeur, film animé, qui retrace l’histoire de Jack et qui de la même façon parcourt ses différents albums.

LA MALADIE

Seulement en 2013, suite à une fatigue constante et une prise de sang, la nouvelle tombe, Mathias est atteint d’aplasie médullaire, une maladie du sang rare, et grave, qui le condamne à vivre au rythme de transfusions sanguines en attendant une greffe de moelle osseuse. Il s’agit alors pour lui de survivre et pour cela il a besoin de créer. C’est là qu’il commence à écrire Journal d’un vampire en pyjama sortie en ce début d’année. Il y parle de son combat contre la maladie, ses doutes et ses peurs, au travers de cet avatar.

Quelques jours après la sortie du livre parait Vampire en Pyjama, son 8ème album qui reprend la même démarche. Selon lui, Vampire en Pyjama est « un disque de combat, épique, folk dans l’âme… Avec Dionysos, ça saute généralement partout, les guitares sont distordues. Mais le rock ne s’évalue pas en nombre de décibels. Le rock, c’est aussi « chanter un morceau en voix de tête, à 6 heures du mat’ dans une chambre stérile ».

Il finit par subir une greffe qui lui permet d’arrêter les perfusions et au vampire de retrouver la lumière.

En Mars dernier le groupe a repris les tournées avec une quarantaine de dates et une envie encore plus forte : « Je suis devenu plus gourmand et euphorique qu’avant, admet-il dans L’Obs. À présent, je veux que chaque instant soit jouissif. Je n’ai plus de temps pour le consensus mou. »