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Ptaki ce nom ne vous dit peut-être rien, mais ils méritent amplement de se faire connaître. Ce duo polonais, de Varsovie, officie dans la musique depuis plusieurs années maintenant. A noter, que Ptaki, signifie « oiseaux » en polonais. Ce duo très aérien, trouve son univers à travers cet EP, qui se veut très varié, aussi bien dans les sonorités, que les styles abordés. 

ptaki

C’est en 2014, que Kalina voit le jour, sur le label Youg Adult, label américain, basé à Los Angeles. Label assez important puisque des artistes comme Ben la Desh, ou encore Suzanne Kraft, ont vu leurs productions passer sous ce label.

patki

C’est donc, dans une maison de disque sure, que le duo polonais, nous enchante des 4 titres de Kalina.Le premier titre de cet EP, Warsaw, en référence directe avec la provenance de Ptaki, nous plonge directement dans l’univers spécifique des polonais. En effet, au cours des premières secondes de la track, on distingue un bruit d’eau, qui pourrait être celui du fleuve traversant la capitale polonaise : le Vistule. Après l’épisode aqueux, on rentre très vite dans le vif du sujet, avec un beat qui démarre, assez précis et saillant, mais arrondi, grâce à la mélodie derrière, très deep, calme, mais tout autant structurée. Dans les minutes suivantes, des effets sonores viennent se greffer au squelette « beat + mélodie », pour donner du volume, de la profondeur à ce son. Le rendu est de très bonne qualité. On retrouve une atmosphère calme, parfaite pour se relaxer, et prendre plaisir à écouter ces sonorités nous caresser les tympans. Mais surtout, Warsaw, n’est que la premiere production de l’EP. A peine, avais-je finis de l’écouter, que je mourrai d’envie d’écouter les 3 suivantes.

Second morceaux de l’EP, Foxy, illustre encore bien l’univers spécifique de Ptaki. Cette fois, ce n’est pas des sons d’eaux, mais des cloches d’église qui font office d’introduction. On rentre donc presque de manière christique dans cette deuxième track. Une fois n’est pas coutume, le duo polonais, n’attend que quelques secondes avant d’agresser gentiment nos oreilles. Cette fois, on retrouve un son avec un beat plus dans les basses, une voix présente sur la majorité de la track, et des sonorités presque disco qui viennent se superposer, pour donner un cocktail électro/deep/disco, assez bon à siroter. Des drops placés au bon moment, de manière à hocher gentiment du chef, une voix disco qui colle parfaitement au climat qui règne dans ces 6 minutes de bonheur. Un son maitrisé totalement dans sa production, dans le mélange des genres. On peut donc apprécier pleinement le contraste entre les moments un peu plus calmes et posés et les moments ou la track s’énerve un peu.

Pour l’avant dernière production de l’EP, Kalina, fait écho à Warsaw, puisqu’on retrouve dans les premières secondes un bruit d’eau. Après ce bruit d’écume, on se laisse guider par des accords plaqués de guitare, ces quelques secondes de folks introduisent de manière optimale la track. Une fois le beat lancé, ces accords restent présents, et donnent un coté très rythmique au son. Au fur et à mesure que Kalina avance, d’autres instruments arrivent, ainsi qu’une voix, qui chante tout au long de la production. Pour notre plus grand plaisir, la voix est sensuelle, très deep, elle colle parfaitement au son, qui est au final une prod pour cette superbe voix. On se laisse facilement transporter. Des moments en décalé de cette atmosphère calme sont aussi perceptibles. La conclusion de la track, se voit composée de sonorités plus purement électroniques, sans voix, un beat plus marqué, la techno n’est pas très loin. Cette conclusion plus dark m’a un peu laissé sur ma fin, mais m’a surtout donné envie d’écouter le dernier morceau de Kalina.

Skała, dernier, et plus long titre de l’EP. Ici, pas de bruit d’écume ou autre. Dès les premières secondes, on entre dans une ambiance très deep. On retrouve un schéma plus électro, avec des sons métalliques qui rappellent de près la techno. Le beat est plus rapide, il y a moins de place pour la mélodie, et plus pour la rythmique. Des voix graves viennent parler par dessus le beat, ce qui sert de transition entre les passages forts de la track. On retrouve, de temps en temps, les accords du débuts qui adoucissent un peu le morceau, ainsi qu’un xylophone qui délivre des notes aigües, pour marquer un passage précis. La fin du morceau se revèle plus mélodique, plus aérienne. On se laisse guider par le juste milieu parfait trouvé par Ptaki. 

Ce duo polonais exprime donc parfaitement l’étendue de son talent à travers cet EP Kalina. En projet actuellement sur un album, j’espère qu’il sera aussi éclectique que l’est Kalina.pktaki 2Mais on peut se laisser croire qu’il sera de très bonne qualité tant l’EP est maîtrisé, dans tous les sens du terme.
Je finirai sur une petite info, si vous avez vraiment apprécié leur EP, ils seront présent aux Nuit Sonores à Lyon, le 13 mai prochain.

Rédigé par

Thomas Ripetti

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