Présents dès les prémices de l’humanité, les tatouages sont une marque indélébile qui permettent à un individu de montrer son appartenance à un groupe , de revendiquer ses opinions… Bien qu’ ils peuvent être un phénomène de mode , ils ont une place importante dans le monde de la musique et permettent une analyse de cette dernière.
Courte histoire de la signification des tatouages
Japon : A l’époque d’Edo (1600 – 1870) le tatouage japonais est un symbole de punition. Les prisonniers sont tatoués de force, sur les bras et le front. Par la suite il fut interdit par le gouvernement puis à nouveau autorisé en 1948 suite à l’occupation américaine.
Russie (union soviétique 1922), il représente un » CV » criminel sur la peau. Les prisonniers se tatouent leur parcours criminel sur le corps. Motifs et nombres de tatouages donnent des indices sur les raisons de leur emprisonnement et instaure une sorte de hiérarchie dans les prisons.
De l’image du mauvais garçon à un phénomène culturel
Pratique underground jusqu’aux années 1980 , les tatouages sont associés à l’image de mauvais garçons. Ils seront ensuite associés aux gangs, au rock, aux punks puis au rap. Désormais chez les rappeurs ce qui compte avant tout c’est la visibilité.
Dans le milieu du rap les tatouages de gang sont les plus courants car ils donnent une « street cred » à celui qui le porte. Les larme signifient qu’on a déjà tué volontairement. Si elles sont remplies cela signifie que le meurtre a été volontaire. Au contraire si elles sont vides à l’intérieur il y a eu une tentative de meurtre.
Pour certains rappeurs qui veulent se créer un personnage atypique comme Tekashi 69 le tatouage est un jeu. Le mélange entre les tatouages de gangs et le fait de se tatouer le chiffre 69 partout sur le corps en est la preuve.
Mais comme pour les tatouages des prisonniers russes, les rappeurs se servent de ceux-ci pour raconter leurs vies. Le rappeur Eminem possède une dizaine de tatouages, « Ronnie R.I.P » sur son bras gauche en hommage à son oncle s’étant suicidé, « Proof » sur son avant-bras gauche en hommage à son meilleur ami tué par balles ou bien le visage de sa fille Haley sur son bras droit.
Sur la scène française le tatouage est aussi très prisé. Des rappeurs tels que Reta ou Seth Gueko en sont le pafait exemple. Seth Gueko a ouvert un salon de tatouage il y à deux ans, le « Barlou Tatoo Shop » . Il affirme une bonne fois pour toute que le tatouage fait partie de son personnage autant que sa musique.
Finalement tatouages ou pas tatouages ?
Le tatouage dans le rap c’est comme la bolognaise dans les spaghettis ! Certains décident d’en mettre quand d’autres préfèrent rester naturels. Tous les rappeurs ne sont pas tatoués mais il est sûr que depuis l’époque de 2pac cet art est devenu une sorte de tradition pour affirmer sa street cred.
