Après nous avoir offert un premier album époustouflant en 2012, le quintet britannique revient à la charge avec un deuxième opus plus expérimental et résolument puissant.

Mais avant de s’attaquer à la critique de cet album, revenons sur le groupe et son histoire.

Créé en 2010 à Londres, le groupe se compose de Tom Dougall au chant et à la guitare (c’est le petit frère de Rose Elinor Dougall du groupe The Pipettes), Dominic O’ Dair à la guitare, Maxim Barron à la basse, Charlie Sadvige aux percussions ainsi qu’ Alejandra Diez aux claviers. Signés très rapidement chez Heavenly Recordings, label regorgeant de talents indie britanniques (Charlie Boyer and the Voyeurs, Temples, Stealing Sheep), le groupe se produit dans de nombreux festivals notamment en première partie de The Horrors,  déjà reconnus outre-manche. Puis leur premier single Left Myself Behind sort en 2011. S’en suit la sortie de nombreux singles l’année suivante (Motoring, Dead and Gone…) avant l’arrivée de TOY leur premier LP mi-septembre. Apprécié par les critiques pour son caractère noisy et musclé, le groupe connaît un gain de popularité qui lui permet de travailler plus longuement avec The Horrors et Bat for Lashes. Enfin décembre 2013, Join The Dots arrive chez les disquaires. 

toy

En ce qui concerne l’album et sa forme, c’est la même recette qui est appliquée par les londoniens : une bonne dizaine de morceaux de 4 à 10 minutes d’une puissance sonore à couper le souffle. 

Ainsi quand on écoute Conductor premier morceau , long instrumental envoûtant dans la même lignée que le titre final de leur premier album, Kopter. On peut ainsi se demander quelle est la différence entre les deux productions.

Et pourtant ce n’est qu’un leurre puisqu’au fil des écoutes l’aspect expérimental de l’album se révèle. On ne peut que constater l’évolution musicale du groupe avec des titres tels que You Won’t Be The Same, As We Turn et To A Death Unknown laissant davantage place au chant de Tom Dougall.

On retrouve également cette empreinte musicale maculée d’un instrumentation souillée qui rappelle les plus fervents représentants du Shoegazing (Ride, Slowdive, Chapterhouse) via des titres réellement expérimentaux et dont le point d’orgue est la chanson finale, Fall Out Of Love, véritable envolée atmosphérique où les guitares et claviers sont rois. 

TOY signent avec ce second disque un superbe album en cette toute fin d’année 2013 et rentre avec celui-ci dans la cour des grands au même titre que The Horrors, ou Crocodiles

Rédigé par

Corentin Le Denmat

Responsable pôle partenariats // Pôle programmation à Vinyl On Mars // Référent de la Matinale / Co-référent de la Rock Pulse