Dynam’Hit se replonge dans le reggae des années 70 pour faire renaitre cette chanteuse qui reste encore méconnue malgré un talent indéniable. Retour sur la carrière atypique d’une artiste discrète mais à la voix sexy, passée à côté d’une grande carrière.
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Née à Kingston (Jamaïque) un 2 Novembre 1951, Susan Cadogan, de son vrai nom Alisson Anne Cadogan fait ses premières armes au début des années 70. Après des débuts modestes sur la radio principale de Jamaïque la chanteuse se fait repérer par le producteur jamaïcain Lee « Scratch » Perry créateur du célèbre studio du Black Ark. Ce Label ayant vu défiler au cours de son histoire de vraies légendes du reggae tels les Wailers de Bob Marley, Max Romeo ou encore Junior Murvin.
Susan Cadogan se fait réellement connaître grâce à son premier enregistrement Hurt So Good, reprise d’un succès de la chanteuse Soul Millie Jackson qui sortira en Angleterre sous le Label DIP.
Notons que dans cette version de Susan Cadogan, le bassiste n’est autre que Boris Gardiner, le grand chanteur, parolier et guitariste jamaïcain.
Autre succès de la chanteuse, ce morceau sorti sous le label Magnet lui permit de se faire un nom sur la scène internationale, notamment en Angleterre. Ce court succès lui a valu une apparition dans l’une des émissions musicales les plus prestigieuses de l’époque : Top of the Pops.
Sorti en 1976 sous le label Trojan, l’album Hurt So Good apparaît à ce jour comme le plus abouti. Mais il n’atteindra jamais le succès espéré.
C’est la fin d’une époque pour la chanteuse jamaïcaine qui décide de rentrer au pays et de reprendre son métier de bibliothécaire. Elle refait surface en 1982, avec quelques-uns de ses enregistrements qui fonctionnent modestement en Jamaïque: parmi eux Track Of My Tears, reprise du groupe de la Motown The Miracles et Piece Of My Heart, reprise d’Erma Franklin, sœur ainée d’Aretha Franlin.
Si Susan Cadogan a su profiter de l’explosion du reggae, et du lover’s rock au milieu des années 80 en Angleterre, elle n’aura malheureusement pas eu la chance d’être suivie de très près par un gros label ce qui lui aurait permis de s’imposer durablement en tant qu’artiste de reggae féminine au rayonnement international.