En cette glaciale soirée de janvier, Corentin et moi nous réfugions au GRIM, salle de concert du 6 ème arrondissement, pour nous soulager du froid autour de quelques bières et d’une belle claque dans la figure.
Au menu, Quetzal Snakes, groupe de psyché marseillais et White Fence, le fameux groupe de Tim Presley, fidèle représentant de la scène garage psyché contemporaine aux côtés des désormais familiers Thee Oh Sees, Ty Segall et Mikal Cronin pour ne citer qu’eux. À peine le temps de finir notre verre que le concert commence. Les locaux entrent en scène et définissent l’humeur de la soirée : du riff, un mur de son et de l’énergie. Les cinq marseillais jouent leur dernier EP, Lovely sort of Death et chauffent une salle exigüe mais remplie. Optant pour un jeu lourd mais mélodique, ils démontrent qu’ils ont de quoi faire valoir leur statut d’espoir sur la scène rock psyché française.
Quelques bières de plus, et arrivent alors les tant attendus White Fence. Le groupe est formé à l’occasion de Tim en leader, la galloise Cate Le Bon en seconde gratte, du frêle mais non moins excellent batteur de Thee Oh Sees et du bassiste habituel. Le groupe californien justifie clairement sa place dans la scène psychédélique avec un son reminiscent du garage des années 70 et des riffs à tout va qui collent parfaitement avec le jeu rapide et puissant du batteur. L’ambiance est à son comble lorsqu’un pogo éclate et entraînant toute la salle. Entre deux titres pêchus, White Fence joue des morceaux plus calmes. Le concert se termine sur un dernier titre explosif qui récapitule bien l’esprit garage rock. Corentin et moi finissons notre soirée a pied avec la perte d’audition temporelle bien méritée.